Grande figure de la Renaissance française, Henri II n’en demeure pas moins un souverain méconnu. Son règne entre 1547 et 1559, est fait de continuité et de renouveau. Jouissant d’un prestige considérable, il est l’archétype du « roi de guerre » comme biens d’autres monarques de la même époque. Pendant plus de dix ans, ses armées vont combattre sur différents théâtres d’opérations et vont alterner conquêtes brillantes et défaites sanglantes. Les objectifs de ces engagements militaires sont simples : poursuivre la politique de son père, François 1er, et continuer d’affirmer la puissance de la France sur le théâtre européen, voire au-delà des océans face aux ambitions des Tudors et des Habsbourg.
Dans cet environnement, le château de Vincennes semble vivre un renouveau. La Sainte-chapelle est terminée en 1552, le logis royal agrandi et le bois replanté. Après les années sombres de la guerre de Cent ans, Vincennes est de nouveau associé à la magnificence de la monarchie avec l’installation de l’ordre de Saint Michel qui y tiendra son chapitre pendant de nombreuses décennies.
Didier le Fur et Pascal Monnet, historiens et commissaires de l’exposition « Un roi de guerre à la Renaissance : Henri II à Vincennes » ont choisi de mettre l’accent sur sa personnalité guerrière et sa vision du monde. Dans une scénographie évoquant les campements militaires, le parcours de l’exposition s’articule autour de l’imagerie militaire de l’époque et évoque les chevaliers de l’ordre de Saint-Michel. L’exposition qui se tient dans la Sainte-chapelle rassemble objets d’art, cartes illustrées, armes et estampes prêtés notamment par le musée du Louvre, le musée de l’Armée, le musée de la Légion d’Honneur, la Bibliothèque nationale de France ou encore le Petit Palais.