Santé
06/04/2024

La santé n’est pas une compétence municipale et pourtant Vincennes, soucieuse du bien-être physique et mental de chacun de ses habitants, propose des services et équipements publics de qualité en la matière. Formation aux gestes qui sauvent, Maison Sport-Santé, ateliers mémoire, sensibilisation aux perturbateurs endocriniens, bio dans les cantines… Autant de mesures qui témoignent de l’engagement de la Ville pour protéger, et prévenir au mieux les problématiques de santé des Vincennois.

Engagée tôt sur les questions de santé, Vincennes avait été une pionnière avec la création dès 2002 du service d ’accueil médical initial (SAMI) qui ouvre ses portes chaque soir, les dimanches et jours fériés à l’Espace Régine-et-Pierre-Souweine. Un service plébiscité par les Vincennois et dont les horaires ont été, depuis 2023, étendus le samedi après-midi. « L’attention que porte l’équipe municipale à l’offre médicale dans la commune passe aussi par des échanges réguliers avec les villes voisines de Saint-Mandé et Fontenay-sous-Bois, afin par exemple de compléter l’offre d’imagerie médicale sur nos territoires et de tenter de renouveler l’offre de soins dans nos villes », rappelle le maire Charlotte Libert-Albanel. C’est aussi le sens des liens entretenus avec l’ hôpital Bégin : la Maison Sport-Santé de Vincennes y était par exemple présente à l’occasion de l’opération « Mars bleu » de prévention du cancer colorectal. En témoignent aussi les liens réguliers avec la toute jeune communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) « Autour du Bois », dont la mission est d’apporter une réponse cohérente tant à leurs problématiques professionnelles qu’aux besoins de leurs patients ; ou encore les nombreuses actions de prévention menées tout au long de l’année.


Gestes qui sauvent : Vincennes toujours plus mobilisée

Chaque minute compte lors d’un arrêt cardiaque. Et l’on peut agir ! En se formant aux bons gestes ainsi qu’à la manipulation des défibrillateurs. Zoom sur les ateliers de premiers secours vincennois.

36défibrillateurs, des initiations aux gestes qui sauvent, des sensibilisations aux facteurs de risques… La Ville agit tous azimuts contre les maladies cardio-vasculaires, seconde cause de mortalité en France. « Souvent, les communes installent des défibrillateurs mais ne forment pas la population à leur usage, note Véronique Fauvel, formatrice aux gestes d’urgence pour l’Association cardiologie IDF-Fédération française de cardiologie. Or c’est un appareil conçu pour le grand public qui est très utile à condition de savoir s’en servir. » C’est pourquoi Vincennes intensifie son action en la matière d’année en année. « Désormais, nous formons aux bons gestes pour les adultes mais aussi pour les nourrissons et jeunes enfants », se réjouit la formatrice.

Ces sessions d’une heure trente abordent les différents points clés : comment reconnaître un arrêt cardiaque, « c’est le plus difficile pour le grand public », précise Véronique Fauvel ; comment bien passer l’alerte auprès des services de secours ; et comment réaliser un massage cardiaque, avec un entraînement pratique sur des mannequins. Prochain rendez-vous : le stand de la Fédération française de cardiologie lors de la Fête du sport et journée de la santé en juin, où les bénévoles de l’association proposeront une initiation aux gestes qui sauvent et un atelier de prévention du risque cardio-vasculaire, avant de nouvelles formations en fin d’année. Car puisque chaque minute compte, chaque nouvelle personne formée est essentielle !

Gestes qui sauvent

Des agrès connectés au coeur de Vincennes

Vélos cardio, city bike, sport bike, vélo elliptique, vélo à bras, banc à lombaires ou abdominaux et même jeu de step ! Ce n’est pas la liste des appareils disponibles dans la dernière salle de sport à la mode mais tout simplement l’équipement de l’aire de fitness du Jardin du Midi. Un ensemble 100 % gratuit à utiliser en autonomie. Et pour  plus d’efficacité encore ou pour conserver la traçabilité de vos efforts et progrès, téléchargez l’application Kompa, qui se connecte à toutes les machines disponibles. Vous êtes débutant ? Sachez que des séances de coaching auront lieu lors de la prochaine Fête du sport et journée de la santé en juin prochain. À noter : l’usage est réservé aux plus de 13 ans et plus de 1,40 m.


La Maison Sport-Santé fête ses 1 an en pleine forme !

Un lieu de soin par le sport ? Tel est le beau projet de la Maison Sport-Santé de Vincennes, qui a bel et bien trouvé sa cadence après un an d’activité. Point d’étape.

Imaginée comme un tremplin pour parvenir à reprendre une activité physique en toute sécurité, cette Maison ouverte le 11 avril 2023, et située rue du Commandant-Mowat, a déjà permis à de nombreux Vincennois de chausser de nouveau les baskets. Sédentaires, en surpoids ou encore confrontés à des problèmes de santé, tous avaient la volonté, et la nécessité, de reprendre une activité physique. Mais pas question de se lancer seul lorsque l’on a une pathologie.

À la Maison Sport-Santé, Erwan Potfer, coordinateur de la structure, et Vivien Latouche, enseignant en activité physique adaptée, élaborent un suivi personnalisé après une évaluation initiale. Renforcement musculaire et endurance sur des appareils spécifiques, mais aussi exercices ludiques se font tout en douceur, dans le respect des besoins et possibilités de chacun, en groupe ou de façon individuelle. Prescrites par un médecin, ces séances d’une heure deux fois par semaine se font sur un trimestre, renouvelable si besoin.

La structure, mise en place par la Ville, travaille en lien avec les médecins de la Communauté professionnelle territoriale de santé « Autour du bois », le Dispositif d’appui à la coordination (DAC) du Val-de-Marne dans le cadre du parcours post-cancer, et l’ensemble des Maisons Sport-Santé du département ainsi que l’hôpital Bégin. Pour tous les patients-sportifs suivis, le but est, à moyen terme, une reprise d’activité régulière autonome et la pratique sportive dans l’une des nombreuses associations sportives de la ville.

Toutes les infos ici.

Maison Sport Santé

 


Mémoire : un dispositif exceptionnel pour les seniors vincennois

Gratuit, ouvert à tous les plus de 60 ans, adapté aux besoins de chacun, le dispositif de prévention des troubles de la mémoire connaît un franc succès.

Vincennes a développé depuis vingt ans déjà un vrai « parcours mémoire » avec dépistage de troubles éventuels, soutien et orientation vers un suivi médical plus poussé le cas échéant. « Très peu de villes mettent en place ce type d’atelier, se réjouit Josy Top, adjointe au maire chargée des Solidarités et de la Santé. Il est l’un des nombreux services que la Ville propose aux Vincennois en matière de Santé. »

Et les seniors s’en réjouissent, toujours plus nombreux à participer, en groupe ou de façon individuelle. Sans oublier que les services de la vie sociale comme du pôle seniors complètent cette action, par un lien facilité avec les assistantes sociales si besoin et des rendez-vous très stimulants tout au long de l’année, tel le Café philo, un quiz musical ou encore une récente conférence autour de la maladie d’Alzheimer.


Vincennes lutte contre les perturbateurs endocriniens

En novembre 2019, la Ville signait la charte d’engagement Villes et Territoires sans perturbateurs endocriniens. Une révolution en matière de consommables, de produits d’entretien et de pratiques.

Depuis, Vincennes a profondément modifié ses habitudes et continue de faire la traque à ces polluants invisibles qui parasitent le système hormonal humain et la biodiversité. Accompagnée par un cabinet spécialisé, la Ville a réalisé deux audits en 2021 qui se sont soldés par une série de mesures. D’abord, un certain nombre de consommables ont été supprimés ou changés : exit les barquettes ou biberons plastique, fini les bacs en aluminium pour réchauffer les plats dans les cantines, idem pour les lingettes à usage unique, 80 % de la vaisselle et des couverts sont désormais en inox.

Conférence Perturbateurs endocriniens

Ensuite, un certain nombre de formationsou d’ateliers ont sensibilisé Vincennois et personnels de crèches, d’écoles ou d’accueils de loisirs aux bonnes pratiques en la matière. Entre autres actions mises en oeuvre, l’usage de peinture, de matériel ou la réutilisation de bouteille plastique pour un autre usage ont été ciblés. Plus question de peindre avec ses mains ou ses doigts ! Dans le même esprit, le personnel d’entretien veille à limiter les dépôts de détergent sur des surfaces avec lesquelles les enfants pourraient entrer en contact. Autant que faire se peut, les produits d’entretien utilisés sont éco-labellisés.

Lire aussi : Ateliers pour les jeunes et futur parents les 24 avril et 29 mai


Cantines : 100 % bio, labels ou courts

Depuis 2 ans, les élèves vincennois qui fréquentent les cantines scolaires bénéficient d’aliments bio, labellisés ou issus de circuits courts. Un atout indéniable pour leur santé, et celle de la planète.

restauration scolaire

Pêche durable certifiée MSC, viandes Label rouge, pain bio ou commandé à des boulangers vincennois… Autant de mesures proactives que la Ville a décidé de prendre depuis la rentrée 2022 pour améliorer l’alimentation des enfants. Et du côté des crudités, légumes, fromages, laitages, fruits et oeufs, c’est du 100 % bio ! Le tout est conditionné sans plastique (pour limiter l’exposition aux perturbateurs endocriniens), avec un recours à des producteurs de proximité. De quoi réduire l’émission de gaz à effet de serre et limiter leur impact sur le réchauffement climatique. 100 % gagnant pour la santé de tous !


Hôpital Bégin, prendre soin

On ne le sait pas suffisamment : l’hôpital national d’instruction des Armées Bégin est ouvert à tous. Une offre de santé de proximité que dirige le médecin général Marion Auboin.

C’est dans le parc de l’ancienne ménagerie royale du château de Vincennes, aujourd’hui parc de l’hôpital Bégin, que l’impératrice Eugénie aurait caressé une statue en formant le voeu, finalement exaucé, d’avoir un fils. Ce n’est pas tout ce que l’hôpital d’instruction des armées doit à la famille Bonaparte : c’est Napoléon III qui l’a créé par décret en 1855 pour y recevoir les blessés de la guerre de Crimée, déjà tristement tiraillée. Cet héritage militaire ne doit pas tromper : l’hôpital Bégin accueille civils et engagés sans distinction. « Notre hôpital est inscrit dans le territoire et y est intégré fortement. Nous avons de bonnes relations constructives avec les professionnels de santé, à Vincennes comme à Saint-Mandé », abonde le général Auboin. Elle y est depuis quelques mois médecin chef, l’équivalent d’un directeur dans un hôpital civil. « C’est important que les Vincennois sachent que nos portes et services leur sont ouverts. Et notre expertise est reconnue en infectiologie, en médecine interne ou en rhumatologie par exemple », complète le médecin chef. La petite taille de l’hôpital (300 lits) permet une proximité bénéfique entre soignants et patients. Une proximité aussi entre direction et équipe soignante : la direction de l’hôpital n’est assuré que par des soignants et administratifs militaires. L’hôpital Bégin est administré par le Service de santé des armées qui n’a que deux équivalents dans le monde (dont les États- Unis) et constitue pour le général Auboin un atout stratégique de défense : « Ce sont des soignants qui sont des militaires professionnels et qui accompagnent les combattants jusqu’au front pour assurer un soutien médical d’urgence. La règle veut qu’un blessé soit rapatrié sous 24 heures en métropole. Cela est d’un grand secours psychologique pour les militaires de savoir qu’une prise en charge aussi rapide existe. »

Médecin militaire, en un seul mot

À Bégin, le tout est donc orchestré par Marion Auboin, général et médecin chef, médecin militaire qu’elle aime penser en un seul mot : « Je suis les deux à la fois, autant médecin que militaire : autant au service d’un patient que d’un corps d’armée. » Et d’ajouter : « Nous recevons ici, en plus des civils, des militaires de métier pour surveiller leur forme, les aider à la retrouver après une blessure, ou encore pour les guérir d’une pathologie plus grave par exemple contractée sur le front. Aujourd’hui les militaires sont des sportifs de haut niveau dont le corps a besoin de beaucoup de soins. Quand ils reviennent blessés d’une opération extérieure où ils peuvent avoir vécu des choses très dures, ils ont besoin que l’on prenne soin d’eux, à tous les niveaux. C’est ce qui reste au coeur de toute notre démarche auprès des patients : prendre soin. »

Et quand on demande au général Auboin si elle a ressenti comme un obstacle d’être une femme dans sa carrière : « La réponse que je fais n’est sans doute pas celle que je vous aurais faite il y a 3 ans et sera certainement différente dans quelque temps. Aujourd’hui je réponds que j’ai été traitée comme un homme l’aurait été. Quand j’ai eu mes enfants, j’ai été arrêtée un long moment alors que je venais de passer chef de service. Dans le privé, j’aurais probablement perdu ma place. J’ai été réintégrée à mon poste de manière sereine et naturelle comme mon chef de l’époque s’y était engagé. »