Afin de protéger et de valoriser son patrimoine, la ville de Vincennes s’était engagée en 2008 dans la création d’une Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager (ZPPAUP). Un nouvel outil de gestion, les Aires de mise en Valeur de l’Architecture et du Patrimoine (AVAP), a vu le jour entre-temps et permet d’y ajouter un volet développement durable. L'AVAP de Vincennes a été adoptée par le Conseil municipal le 25 septembre 2013.
Pour prévenir les risques de dégradations et promouvoir la mise en valeur du patrimoine bâti dans le respect du développement durable, des règles qualitatives (aspect architectural, couleurs, matériaux…) encadrent les travaux sur les immeubles vincennois. C’est tout l’objet de l’Aire de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine (AVAP) qu'a d’adoptée la Ville. Objectif : concilier protection du patrimoine et besoins de la vie contemporaine, en s’assurant d’une insertion harmonieuse des éventuels nouveaux éléments.
Désormais annexée au Plan local d’urbanisme , l’AVAP édicte des dispositions réglementaires classées en trois catégories selon le degré d’intérêt patrimonial, et protège des bâtiments, des parties d’immeubles, mais aussi des espaces libres, des espaces verts ou de simples éléments de façades.
Cet outil prend aussi en compte les besoins en matière d’énergie, et apporte pour chaque projet une analyse cohérente avec les objectifs de l’Agenda 21 .
Comprenant deux grands périmètres qui couvrent 125 des 192 hectares de la commune, une plaquette de présentation des critères de classement des immeubles et des principales prescriptions sera prochainement disponible.
Surtout, une assistance technique gratuite sera apportée dans ce cadre par le Conseil d’architecture d’urbanisme et de l’environnement du Val-de-Marne (CAUE 94), un organisme composé de professionnels de l’architecture, qui peuvent apporter leur aide dans le choix des volumes, des matériaux, des couleurs… : une permanence est assurée en mairie deux fois par mois.
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Avec son château et ses quartiers anciens chargés d’histoire, la ville de Vincennes possède un patrimoine bâti urbain et paysager d’une grande richesse.
Pour les monuments historiques, inscrit aux Bâtiments de France, un périmètre de protection de 500 m était déjà prévu par les textes .
Pour aller au-delà de cette zone réglementaire, très limitée et peu contraignante, la Ville a souhaité mettre en place une Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager (ZPPAUP), une servitude d’utilité publique s’imposant au Plan Local d’Urbanisme . Démarche qu’elle a souhaité mettre en place dès 2008, mais qui exigeait un travail de fond notamment pour recenser de manière précise tout ce patrimoine bâti vincennois.
Ainsi en 2009, la Ville a confié à l’agence d’urbanisme et d’architecture Bailly-Leblanc (associée au PACT 94) la mission de mener une étude préalable à la création de cette zone .
Quatre architectes et un paysagiste ont ainsi arpenté nos rues durant plus d’un an, à l’affût de ces petits trésors architecturaux, des caractéristiques en termes de styles, de matériaux, et des dénaturations auxquelles ils peuvent être exposés . Un travail de fourmi qui a permis d’élaborer le projet de règlement de la zone.
Entre-temps cependant, un changement de législation est intervenu. En juillet 2010, suite à la promulgation de la loi dite Grenelle 2, les ZPPAUP ont été remplacées par des Aires de mise en Valeur de l’Architecture et du Patrimoine (AVAP).
Élaborée sur le même principe que la ZPPAUP , l’AVAP permet d’ajouter dans son règlement plusieurs prescriptions intéressantes, comme la prise en compte des enjeux environnementaux, une plus grande concertation avec la population, une meilleure coordination avec le Plan Local d’Urbanisme , ou encore une plus grande précision des règles.
Une bonne nouvelle, qui inscrit parfaitement l’opération dans les objectifs de l’Agenda 21 vincennois .
L'inventaire patrimonial a permis d’élaborer les outils de préservation et de mise en valeur de ce patrimoine, tant opérationnels que réglementaires, qui pourront voir le jour dans le cadre de l’AVAP.
Du diagnostic à la concertation En décembre 2011, le projet d’AVAP a été présenté dans le cadre d’une exposition, dans le hall de Cœur de ville.Une réunion publique a eu lieu dans ce cadre afin de présenter le dispositif, de recueillir les avis et de répondre aux questions que cette démarche pouvait susciter.Soumis à la Commission régionale du patrimoine et des sites au printemps 2012, le projet a ensuite fait l’objet d’une enquête publique fin 2012, et a reçu l’aval du préfet avant d’être approuvé par le Conseil.