La ligne A du RER a été mise en service en 1969 ; traversant la région parisienne d'Est en Ouest, c'est une des lignes les plus chargées au monde en trafic voyageurs (plus d'un train par minute aux heures de pointe). Entre Saint-Mandé et Fontenay-sous-Bois, le RER A circule à ciel ouvert, provoquant d'importantes nuisances sonores : la question des protections phoniques a fait l'objet d'un programme en plusieurs phases initié à la fin des années 1990, puis de nouvelles études ont été menées à partir de 2013.
À Fontenay, un écran acoustique de 550 m de long va être installé entre janvier 2023 et janvier 2024 le long des voies ferrées (côté sud) jusqu’à la limite communale de Vincennes. Haut de 4 à 4,50 m selon les endroits, il sera interrompu sur 120 m entre le jardin du Levant et le pont de la Pépinière. L’incidence des travaux côté Fontenay-sous-Bois sur les riverains vincennois sera limitée. Le mur acoustique ne pouvant s’arrêter brutalement, des panneaux de transition de 2 m de haut sur 80 m de long créeront un dénivelé progressif : ce dispositif qui débordera sur le territoire vincennois a reçu l’aval de la Ville. La première phase concernera la zone jouxtant Vincennes, à l’ouest du pont de la Pépinière. Les travaux susceptibles d’être bruyants se dérouleront en semaine et en journée, selon les arrêtés en vigueur. Lors de cas exceptionnels pour des raisons de sécurité, des interventions auront lieu de nuit, et les riverains en seront informés en amont.
Une réunion avec l’ensemble des partenaires concernés (État, Région, Île-de-France Mobilités,RATP et communes), en janvier 2018, avait validé la poursuite d’études complémentaires par la RATP concernant des scénarios intermédiaires, soumis à l’appréciation des riverains. À l’issue de cette procédure, le scénario proposant uniquement le traitement des façades sur le linéaire vincennois a donc été retenu. Début 2019, un comité des financeurs élargi à la Métropole a lancé l’élaboration d’un avenant au projet de convention autour de cette solution mixte : mur à Fontenay, traitements des façades à Vincennes. Dans ce cadre, le mur prévu à Fontenay ne peut bien sûr pas s’arrêter net : un dénivelé progressif sur 80 m de long sera nécessaire.
La protection des façades comprend des solutions spécifiques à chaque adresse concernée telles que le remplacement des fenêtres et huisseries, la pose d’aérations équipées de pièges à sons, etc. La RATP a mandaté un prestataire acousticien, chargé de prendre contact avec les riverains propriétaires concernés par les PNB afin d’arrêter avec eux les solutions curatives envisageables, propres à la situation de chaque logement (fenêtres et huisseries, entrées d’air…). Chaque dossier est ensuite soumis à la RATP avant réalisation des travaux. Un courrier précisant les modalités exactes de ces interventions a été adressé aux riverains concernés fin novembre 2020.
L’évolution du paysage institutionnel a confié à la Métropole du Grand Paris la compétence de la lutte contre les nuisances sonores. Un comité des financeurs élargi à cet acteur a donc eu lieu en février 2019, avec pour mission l’élaboration avant l’été 2019 d’un avenant au projet de convention pour prendre acte de cette solution mixte de traitement du linéaire sud : mur à Fontenay, traitements des façades à Vincennes. Dans ce cadre, le mur prévu à Fontenay ne saurait s’arrêter net : un dénivelé progressif sur 80 m de long sera nécessaire. Contrairement à ce qui a pu être parfois rapporté, la ville de Vincennes a donné sans ambiguïté son accord pour que ces 80 m débordent sur la partie vincennoise, et n’a pas retardé l’écriture de cette convention.
La RATP a dès cette étape rappelé qu’elle n’avait l’obligation de prendre des mesures de réduction des nuisances sonores que sur les zones classées en Point Noir du Bruit et que son plan de charge ne permettait pas de traiter l’étude de niveau Avant-Projet des « points gris » à l’horizon de délai du projet. La position de Vincennes n’a pas varié : « attachée à tout mettre en œuvre pour améliorer la situation du plus grand nombre, j’ai dans ce contexte demandé aux autres partenaires une extension de ces financements aux deux côtés des voies », rappelle le maire Charlotte Libert- Albanel. C’est devant le Conseil de la Métropole, avec l’accord des villes sur le projet, qu’a été présenté le 21 juin 2019 l’avenant portant sur le financement de la lutte contre les points noirs du bruit. La délibération de la Métropole mentionne qu’un avenant numéro 2 doit être prévu pour le traitement des points gris.
À l’automne 2015, le projet de mur unilatéral (côté Pierre-Brossolette) de près de 5 m de haut proposé par l’ancienne majorité au Conseil régional fait débat ; si bien sûr l’ensemble des riverains de la tranchée ouverte du RER sont exposés au bruit, les relevés effectués par Bruitparif à la demande de la Ville ne montrent l’existence de Points noirs du bruit que sur l’avenue Pierre-Brossolette.
Soumis aux habitants en mars 2016, ce projet avait suscité des avis très partagés. Si Fontenay-sous-Bois, où le mur est moins haut, avait accepté la solution sur son linéaire, côté vincennois, plusieurs étapes ont été menées : mesure du bruit côté nord pour vérifier son inéligibilité au statut de Point Noir du Bruit, avis concernant son insertion urbaine et d’éventuelles alternatives… Un constat qui ne permet pas d’envisager d’autres protections qu’un ouvrage côté sud des voies.
Compte tenu de l’avis extrêmement partagé des riverains vincennois sur le sujet, la Ville de Vincennes a en effet souhaité que son linéaire soit dissocié de celui de Fontenay-sous-Bois, où, les murs étant globalement moins hauts, la solution a été retenue. Une réunion avec l’ensemble des partenaires concernés (État, Région, Île-de-France Mobilités, RATP et communes concernées), en janvier 2018, a validé la poursuite d’études complémentaires par la RATP concernant des scénarios intermédiaires.
Ils ont été soumis à l’appréciation des riverains en septembre 2018 afin qu’un arbitrage soit rapidement rendu sur la suite donnée à ce projet. Que ce soit via internet, dans l’urne disposée près des panneaux d’exposition à l’hôtel de ville, ou lors de la réunion publique qui s’est tenue le 18 septembre en présence du maire et de la RATP, les riverains ont donc fait leur choix.
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Résultat : un vote très partagé, qui ne montre pas davantage d’adhésion aux options intermédiaires qu’au mur de grande hauteur. La solution la plus fidèle à l’expression de l’intérêt général est le scénario proposant uniquement le traitement des façades. C’est donc celle retenue par la Ville de Vincennes dans le cadre de la convention à venir avec les autres acteurs de ce projet.Le maire Charlotte Libert-Albanel en a informé par courrier l’ensemble des riverains mi-octobre. Si la RATP n’a l’obligation de prendre des mesures de réduction des nuisances sonores que sur les zones classées en Point Noir du Bruit, le maire a rappelé à cette occasion qu’« attachée à tout mettre en œuvre pour améliorer la situation du plus grand nombre » elle souhaitait demander « aux autres partenaires de la Ville d’étudier une extension de ces financements aux deux côtés des voies ».
En vue de réduire les nuisances sonores, la RATP a élaboré un projet alliant écrans acoustiques, couverture des talus et couverture des aiguillages. Le coût de cette dernière opération a été estimé à plus de 20 millions € HT.
Sur l'insistance des communes, le dossier de la réduction des nuisances sonores du RER A à Vincennes, Saint-Mandé et Fontenay-sous-Bois a été retenu au contrat de plan État-région 2000-2006, suivant la clé de répartition des dépenses suivante :
La réalisation a été programmée de façon à traiter en priorité les zones les plus exposées aux nuisances
La première phase concernait la couverture totale de 3 zones d'appareillage de voies (aiguillages) sur 100 m de long environ : deux aiguillages sur la commune de Vincennes, et un aiguillage sur la commune de Fontenay, en bordure de Vincennes
La première phase de travaux, visant à couvrir les zones les plus bruyantes de la ligne, a été réalisée dans le cadre du contrat de plan que l'État et la Région ont signé le 18 mai 2000 , qui étendait aux infrastructures ferrées les actions contre les nuisances sonores qui existaient déjà en matière d'infrastructures routières.
Les couvertures sont constituées d'éléments préfabriqués (poteaux - poutres - dalles), reposant sur des files d'appui, poteaux, et murs de soutènement. Ces zones sont aménagées sous la forme d'espaces paysagers, et s'intègrent ainsi dans leur environnement urbain.
Les travaux n'ont entraîné aucune perturbation pour les voyageurs : le trafic a été intégralement maintenu. Chaque fois que possible, les techniques de construction et les matériels les moins bruyants ont été privilégiés ; les travaux les plus bruyants ont été effectués en majorité durant la journée.
Les travaux de couverture des voies du RER se sont déroulés de début 2004 à mai 2006. Aujourd'hui, les zones de couverture sont achevées et trois jardins ont vu le jour à Vincennes à ces emplacements sur les trois zones concernées par une couverture complète, pour chacune sur une distance d'environ 100 mètres.
En février 2007, au moment de l'adoption du contrat de plan État-Région, la poursuite du programme de réduction des nuisances sonores du RER A n'avait pu être inscrite dans ce document. Le maire Laurent Lafon avait alors obtenu en séance l'engagement public du président de la Région Île-de-France de permettre la réalisation des phases 2 et 3 du programme de réduction des nuisances sonores, en les finançant avec les collectivités concernées dans le cadre d'un contrat particulier avec le département du Val-de-Marne.
Lors de la commission permanente du 31 mai 2007, la Région a en voté le financement à hauteur de 50 % des études nécessaires aux phases 2 et 3 du programme de réduction des nuisances sonores provoquées par la circulation à ciel ouvert des rames à Vincennes, Fontenay-sous-Bois et Saint-Mandé. La décision obtenue à la Région va permettre d'envisager désormais la réalisation à terme des phases 2 et 3.
À l'initiative de la ville, une nouvelle étude précise sur les aménagements antibruit possibles a été financée , avec les deux villes riveraines et le conseil régional. Les conclusions de cette étude, rendue en septembre 2009, ont permis d'actualiser les données existantes et ont montré qu'il était possible de renforcer considérablement la protection phonique sur les tronçons concernés, par la pose d'écrans antibruit, la création de talus et la construction de couvertures partielles.
Le conseil régional et le conseil général ont refusé jeudi 26 novembre 2009 la demande du maire de Vincennes de financer le projet de protection phonique contre les nuisances du RER A.
Laurent LAFON avait déposé un amendement en séance plénière du conseil régional au « contrat particulier » liant la Région Île-de-France et le département du Val-de-Marne afin de demander l'intégration des phases 2 et 3 du programme "anti-bruit" le long des voies du RER A à Saint-Mandé, Vincennes et Fontenay-sous-Bois.Cet amendement d'intérêt général a été rejeté, ce qui empêche le financement de l'opération. Le maire Laurent Lafon déplore "un coup dur et injustifiable" pour les riverains du RER A.
Un accord sur les études restant à mener et leur financement avait été trouvé en 2013 en vue de l’élaboration de ce programme de protections phoniques, de l’ordre de 20 millions d’euros.
Un programme de travaux a été présenté aux différents partenaires institutionnels concernés par le dossier des protections phoniques du RER début septembre 2015 par la Majorité régionale de l'époque. Le projet ne concerne qu’une partie des zones affectées par les nuisances sonores. À Vincennes, des murs de protection phonique de 4 à 5 m doivent ainsi être installés le long seulement de l’avenue Pierre-Brossolette (classée en point noir) ; l’avenue Gabriel-Péri et le secteur ouest (avenues Antoine-Quinson et Aubert), en points gris, sont concernés uniquement par un programme de traitement des façades. La Ville a alors sollicité la RATP pour obtenir des éléments complémentaires concernant ces protections phoniques, notamment au regard de leur insertion urbaine et de la lutte contre les tags. D’autre part, elle a souhaité, en lien avec l’association des riverains du RER A, que puissent être concertés les habitants concernés.