Platelages cassés
05/07/2023

Dépôts sauvages d’encombrants, déjections canines, détritus laissés sur la chaussée ou encore tags : commises par négligence ou volontairement, de nombreuses incivilités contribuent à la dégradation du cadre de vie… et coûtent cher au contribuable ! La Ville ne relâche pas ses e„fforts pour permettre aux Vincennois de vivre dans un environnement propre.

En 2018, Vincennes décrochait la 3e étoile du label « Ville éco-propre », une distinction qui récompense les collectivités s’engageant à améliorer durablement la propreté de leurs espaces publics. Il faut dire que les actions menées par la commune sont nombreuses : du nettoyage de la voie publique à l’enlèvement des véhicules et vélos épaves, en passant par les opérations Coup de balai propreté, l’installation de corbeilles de rue et leur ramassage ou encore la lutte contre les rats.

D’importants frais liés aux dégradations

« Ces actions quotidiennes ne permettent toutefois pas à elles seules de régler tous les problèmes, car la propreté est l’affaire de tous », souligne Robin Louvigné, adjoint au maire chargé du cadre de vie. Certains comportements nuisent directement à la propreté de la commune, à l’image des détritus et restes de repas à emporter abandonnés dans les jardins publics (qui poussent les rats à montrer le bout de leur museau !), des sacs-poubelle individuels déposés dans les corbeilles de rue, sans oublier le dépôt sauvage d’encombrants et les dégradations sur le domaine public. Ces incivilités ont un coût. En 2022, elles ont engendré des frais estimés à près de 140 000 euros, dont environ 17 000 euros pour les espaces verts (arbres couchés par des voitures et remplacés, vandalisme sur le platelage du jardin du Couchant, dégradations des systèmes d’arrosage automatique dans les jardins publics, vol de plantes…), 90 000 euros pour le renouvellement de mobilier urbain (barrières et potelets percutés par des voitures ou accidentés notamment), et environ 30 000 euros pour le seul nettoyage de tags ou enlèvements de stickers sur le mobilier urbain, qui ont nécessité pas moins de 2 200 interventions sur l’année.

Une réalité universelle et ancienne

Le problème n’est pas « propre » à Vincennes, bien sûr, mais la structure urbaine resserrée de notre commune a tendance à favoriser le phénomène. Et surtout, l’incivisme n’est pas nouveau : Jean Clouet, maire de Vincennes il y a un demi-siècle, affirmait déjà qu’une « ville ne peut pas être plus propre que ses habitants ». Pour l’anecdote, les fontaines et l’horloge installés à l’époque sur la place Pierre-Semard n’avaient tenu que quelques années, victimes les unes de casse et dégradations, l’autre de concours de jets de pierre… Les années passent, les comportements répréhensibles persistent et se succèdent sur l’espace public. Certains par facilité ou négligence, d’autres par volonté délibérée de nuire, et contre lesquels la pression sociale n’est parfois pas suffisamment forte. Durant tout l’été, une campagne d’affichage rappellera que le comportement de chacun concourt à la tranquillité de tous et à la qualité de l’espace public. À nous tous d’en prendre conscience.

En quelques chiffres : 44 agents assurent quotidiennement le nettoyage de la voie publique à Vincennes. Pour mener à bien leur mission, ils disposent de : 16 « Gluttons », 11 chariots, 3 laveuses, 4 balayeuses, 2 souffleuses électriques, 6 véhicules plateaux. Le vandalisme ou la négligence ont coûté 140 000 € en 2022 à la Ville.

Campagne de communication, 2023

campagne civilité

Éducation et responsabilité

Des arbustes à remplacer dans les squares en raison des grimpes non surveillées d’enfants qui abîment les branchages ; des systèmes d’arrosage automatique déterrés volontairement « pour jouer » ; des platelages en bois défoncés et même – fait heureusement rare mais avéré – une dalle attaquée à coups de marteau au jardin Coeur de ville… L’imagination des enfants ou des ados n’a parfois pas de limite. Leur responsabilité, en revanche, en a une. C’est celle de l’autorité parentale. À bon entendeur…

50 000 Vincennois, et moi et moi et moi...

On le sait, Vincennes, structurellement et depuis des décennies, est une ville dense. Plus d’habitants au kilomètre carré qu’ailleurs, c’est à la fois potentiellement plus d’incivilités au kilomètre carré et un plus grand nombre d’habitants touchés à chaque dégradation ou nuisance. Une déjection canine non ramassée à Vincennes salira, mathématiquement, deux fois plus de chaussures qu’à Suresnes où la densité est deux fois moindre. Les Franciliens le savent, une seule moto équipée d’un pot d’échappement non homologué peut réveiller plusieurs milliers de personnes d’un coup. Et sur une terrasse de café, parler fort à l’heure de la fermeture peut déranger tout un immeuble dont les habitants n’ont pas forcément envie de rire à la blague d’un client éméché…

 


Quelques rappels...

Collecte des encombrants : ramassage à la demande

Les objets encombrants sont collectés à la demande : en ligne sur le site internet parisestmarnebois.fr ou par téléphone au 0800 77 00 66 (N° Vert gratuit depuis un poste fixe) ou au 014871 59 13. Ils peuvent également être déposés dans l’une des trois déchetteries mobiles présentes chaque mois sur le territoire communal. Aucune excuse donc pour déposer quoi que ce soit sur les trottoirs en espérant que cela soit évacuéà un moment ou à un autre! Rappelons que le dépôt sauvage d’encombrants en dehors des jours de collecte expose à une amende de 135 € (majorée à 375€), voire de 1500€ dans certaines situations.

 

Propriétaires de chiens : les bons gestes à adopter

Vincennes dispose de 60 distributeurs de sacs destinés à recueillir les déjections canines, répartis sur l’ensemble du territoire communal et alimentés chaque année de 282 500sacs! Notez que les corbeilles installées sur ces mâts sont amenées à disparaître: l’expérience montre que la démultiplication des réceptacles, outre un temps de collecte plus important, crée davantage de dépôts sauvages d’ordures à proximité. Qui plus est, ce n’est pas nécessairement au pied des distributeurs de sacs que les chiens font leurs besoins, et toute corbeille peut recevoir ces déchets. Cette rationalisation permet d’optimiser les tournées de collecte des déchets et de limiter l’impact de ces distributeurs en termes de malpropreté de l’espace public. Lorsque des distributeurs sont vides, n’hésitez pas à le signaler, par exemple via l’appli «Vincennes, ma rue». Ils sont régulièrement réapprovisionnés, mais il arrive malheureusement que certaines personnes, manquant de civisme et de respect pour les autres usagers, récupèrent tous les sacs d’un coup…

Pour rappel, les propriétaires de chiens sont tenus de ramasser les déjections de leurs animaux de compagnie. Ils s’exposent à une amende de 135 € (majorée à 375 €) s’ils sont pris sur le fait. Les jardinières et les espaces verts ne sont pas non plus faits pour les besoins de nos compagnons à quatre pattes. C’est une question de respect pour le travail et le quotidien des jardiniers !

Afin d’éviter les traces sur le trottoir, les propriétaires sont également invités à faire uriner leurs animaux dans les caniveaux, et non sur les murs des propriétés. Dans le cadre du Plan Eau, le rythme de lavage des trottoirs a été diminué. Leur état de propreté et notre sobriété collective sur l’usage de l’eau dépendent en partie du comportement de chacun !

 

Sur la route : haro sur les doubles files !

Outre les incivilités liées à la propreté, certains comportements dangereux sont également constatés en matière de déplacements urbains. Sur la place Bérault, les verbalisations pour stationnement de véhicule en double file ou en pleine voie sont ainsi régulièrement dressées. Certains usagers ou consommateurs peu scrupuleux empêchent ainsi les bus de passer, générant coups de klaxons, exaspération de tout un quartier et stress des machinistes! Le comble? Ils ne daignent souvent déplacer leurs véhicules qu’à l’arrivée de la police municipale. Pour mémoire, la vidéo-verbalisation par caméra interposée est une réalité à Vincennes, et de nombreuses infractions sont ainsi verbalisées à distance.

 

Arbres, voitures : une cohabitation parfois difficile

Il suffit de jeter un oeil aux arbres de nos rues à hauteur de pare-chocs pour le comprendre : le stationnement maladroit est l’ennemi de la bonne santé des arbres. Ceux-ci ne peuvent être déplacés en fonction de l’évolution des gabarits des véhicules ! Lors des projets de rénovation et réaménagement de rues, la Ville veille toujours à concilier la répartition du stationnement avec le maintien et la protection des arbres. Comment ? Par la suppression de places quand elles sont devenues trop courtes ou par l’ajout de dispositifs de protection. Mais l'attention des automobilistes est aussi un élément essentiel pour préserver nos arbres !