04/05/2022

Ils sont une centaine d’Ukrainiens à avoir été accueillis sur le sol vincennois, dont 80 vivent actuellement dans notre commune. C’est pourquoi le maire, Charlotte Libert-Albanel, a tenu à organiser le jeudi 21 avril une matinée d’accueil ouverte à tous.

Toute une chaîne de solidarité en action

Pour rappel, dès le 28 février, la solidarité s’est mise en place sur Vincennes, avec l’aide du Père Roman Ostapiuk, administrateur de la paroisse ukrainienne de Tous les Saints à Vincennes. Une collecte de dons a ainsi été organisée. Plusieurs bénévoles se sont portés volontaires pour accueillir et héberger des Ukrainiens. Une belle action structurée par La Croix-Rouge et la Préfecture. « Aujourd’hui, je veux rappeler qu’il est de notre devoir d’accueillir et d’accompagner les victimes que sont ces familles ukrainiennes ayant dû fuir leur pays en guerre. Nous avons à cœur de scolariser les enfants, favoriser l’apprentissage du français avec l’association Clefrançais, mettre en lien les familles avec des associations comme Idée Sans Frontières ou nos services municipaux. Cette matinée je l’espère doit vous permettre de mieux nous connaître et créer de nouveaux liens entre vous », a souligné Charlotte Libert-Albanel. 

Redémarrer à zéro

Ce matin du 21 avril, beaucoup de femmes sont présentes, certaines avec des enfants. On croise ainsi Svetlana et Maryna, hébergées de-puis fin mars chez un ami vincennois et toutes deux de Tchernihiv, située à 150 kilomètres au nord de Kiev. La première a deux enfants, un bébé et un adolescent de 13 ans. La seconde, un enfant de neuf ans. « Aujourd’hui, je me sens en sécurité, j’ai été bien accompagnée sur le plan administratif et ici, les gens sont sympas », raconte Svetlana. Maryna, dont les parents vivent encore en Ukraine, est plus inquiète, ils lui manquent beaucoup. « La ville est très belle et j’aime beaucoup le Parc Floral. J’ai hâte d’apprendre le Français pour mieux m’intégrer », ajoute-t-elle pour autant. Plus loin, Nila, de Kiev, a également rejoint un ami vincennois, rencontré seulement deux semaines avant le conflit. « Du jour au lendemain, j’ai tout perdu, mon travail, mes amis, c’est dur. Au début, je ne voulais parler à personne, je pleurais tout le temps. Maintenant, ça va mieux », sourit timidement celle qui, top-model en Ukraine, a déjà pris contact avec des agences parisiennes. Anastasiia et Helena sont, elles, de Mykolaïv, dans le sud de l’Ukraine. Elles ont laissé là-bas leurs maris et décidé de quitter la ville pour mettre leurs enfants à l’abri. « Nous sommes re-connaissantes auprès de Vincennes de nous avoir accueillies et permis de scolariser nos enfants. C’est important pour nous et un repère pour eux. Et puis, par le biais de l’école, j’ai pu tisser des liens avec d’autres mamans ukrainiennes », confie Helena pour qui, malgré tout, il reste difficile de se projeter dans une nouvelle vie. Vincennes souhaite plus que jamais à tous ces réfugiés ukrainiens du courage et de l’espoir. Nul doute que les acteurs de la ville feront à nouveau leur maximum pour faciliter et adoucir leur quotidien.