Qui sont les 48 368 Vincennois ?
" Le recensement a parlé, nous sommes 48 368 Vincennois.
Derrière ce chiffre brut, en stagnation voire en léger recul depuis 2021 et qui exprime bien notre volonté de ne pas densifier, il y en a une foule d’autres. Des chiffres qui disent qui nous sommes, hommes et femmes, jeunes et plus anciens, nouveaux venus ou Vincennois depuis bien longtemps. Il y a aussi ce que Vincennes sera demain, comment l’équipe municipale adapte la ville aux enjeux futurs et à sa démographie en perpétuelle évolution, et comment l’innovation qui est dans l’ADN vincennois nous y aidera. "
Charlotte Libert, Maire de Vincennes, Conseillère régionale d’Île-de-France

Imaginer dès aujourd’hui la ville de demain. C’est le défi de Vincennes, pour que notre ville demeure aussi agréable, belle et facile à vivre, tout en s’adaptant aux enjeux des années à venir. Décryptage des derniers chiffres publiés.
L’Insee a rendu sa copie. Et c’est un véritable portrait-robot de la ville et de ses habitants que l’on peut décrypter à travers les diagrammes et pourcentages. Un fidèle miroir de celles et ceux qui font Vincennes, rendu possible grâce aux opérations de recensement annuelles. Mais aussi une esquisse de la ville de demain.
Car c’est bel et bien sur les tendances qui se dessinent aujourd’hui qu’il faut penser l’après, afin que Vincennes imagine dès aujourd’hui l’adaptation de ses services comme de son bâti aux futurs habitants.
Les chiffres marquent très clairement une stabilisation (48 368 Vincennois au 1er janvier 2022* contre 48 798 en 2021 et 49 461 en 2015), voire une décrue de la population vincennoise bien en-deçà de la barre des 50 000 habitants et une pression moindre sur les besoins d’accueil dans les domaines scolaires et de la petite enfance. « On le voit, Vincennes est également une ville où il fait bon rester une vie durant, les habitants sont plus de 40 % à y résider depuis plus de 10 ans », souligne Charlotte Libert, maire de Vincennes. Une ville où il fait également bon se déplacer, avec un très faible pourcentage d’automobilistes réguliers, seuls 15 % des Vincennois usant de leur véhicule pour se rendre au travail. « Forts de ces axes clairs, nous poursuivrons le travail entamé de longue date sur les mobilités douces, sans aucune nécessité de densifier notre ville, bien au contraire, précise Charlotte Libert. C’est à une ville arborée, aérée, apaisée et toujours plus agréable à vivre que nous oeuvrons chaque jour, et ces chiffres viennent confirmer que nous allons dans le bon sens. »
Mais plongeons sans plus attendre dans le détail de ce que sont les Vincennoises et les Vincennois, de leur âge à leurs diplômes en passant par la taille de leur logement. Dis-moi qui tu es, je te dirai à quoi ressemblera ta ville demain !
* Les chiffres Insee publiés en janvier 2025 donnent la population 2022, ceux de 2024 la population 2021, etc.
Une population stable

La barre des 50 000 habitants n’a jamais été refranchie depuis le pic historique des années 1950 et 1960, et la population baisse régulièrement depuis 2015. Désormais, Vincennes a clairement atteint son niveau de croisière avec à peine plus de 48 000 habitants, et les projections prouvent qu’elle ne dépassera pas ce seuil.
C’est aussi l’objectif qu’elle s’est fixé dans le cadre du Projet d’aménagement et de développement durable de son PLU. Le nombre de naissances déclarées à Vincennes décroît ainsi régulièrement depuis plus de dix ans. L’arrivée de nouveaux habitants ne venant pas combler ce déficit, la population s’est stabilisée de façon claire. C’est sur la base de cette tendance que la Ville se projette dans un avenir serein, où les services communaux comme les infrastructures sont en adéquation avec les besoins. Et ils seront peu à peu adaptés à la décrue de fréquentation des crèches et des écoles pour arriver à un niveau soutenable et souhaitable pour un gain certain de bien-vivre et bien-apprendre.

Une ville où il fait bon rester

La densité d’occupation des logements a baissé, passant sous la barre des 2 occupants par foyer tandis que Vincennes ne connaît pas la suroccupation des logements. Ainsi, près de 90 % des appartements et maisons du territoire accueillent le nombre de personnes pour lequel ils ont été conçus. Un gage de bien-être au quotidien, qui facilite notamment le télétravail comme la réussite scolaire des plus jeunes, pouvant s’isoler pour faire leurs devoirs. L’immense majorité des Vincennois… reste à Vincennes. Ils aiment leur ville, le disent volontiers et le prouvent : près de 85 % des habitants y résident depuis au moins 2 ans, dont plus de 40 % depuis 10 ans ou plus ! Et l’enquête Insee de 2015 montrait la même tendance.
Cette grande stabilité permet à Vincennes d’être une ville où l’on vit vraiment et à plein temps ! Il y a très peu de logements vacants ou secondaires : on compte en effet près de 88,7 % de résidences principales, et quasiment autant de locataires que de propriétaires. Un marqueur fort qui permet de construire des liens durables entre les habitants et concourt au dynamisme culturel comme associatif.
Une densité qui faiblit
La densité d’occupation des logements a baissé, passant sous la barre des 2 occupants par foyer tandis que Vincennes ne connaît pas la suroccupation des logements. Ainsi, près de 90 % des appartements et maisons du territoire accueillent le nombre de personnes pour lequel ils ont été conçus. Un gage de bien-être au quotidien, qui facilite notamment le télétravail comme la réussite scolaire des plus jeunes, pouvant s’isoler pour faire leurs devoirs.
Une commune jeune et dynamique
36,4 % des Vincennois ont moins de 30 ans, et 43,7 % entre 30 et 60 ans. Autant dire que la population présente un bel équilibre des âges. Cette répartition harmonieuse se reflète également dans l’établissement d’une quasi parité hommes-femmes, bien qu’avant 14 ans les garçons soient un peu plus nombreux que les filles.

Une ville où il fait bon grandir

En août dernier, une enquête du magazine Capital faisait de Vincennes la première ville de la périphérie parisienne où il faisait bon élever ses enfants.
On dénombre 25 614 personnes composant les ménages avec au moins un enfant. Mais les Vincennois sont tout de même 44,5 % à être en ménage sans enfant, jeunes actifs ou jeunes retraités dont les enfants ont quitté le nid. Une ville à l’activité culturelle et événementielle intense les invite à rester à Vincennes, où ils avaient sans doute élu domicile pour élever leurs enfants au vert.
Les familles, quant à elles, sont à l’image de la majorité des Français, et ont un ou deux enfants. Seuls 6,5 % des Vincennois ont 3 enfants ou plus. Le vivier des grands appartements et des maisons (5,1 % des logements) étant limité en raison de la structure urbaine ancienne de la ville, et le foncier indisponible à Vincennes, les grandes familles s’éloignent en général à l’arrivée du troisième… mais n’hésitent pas à revenir à la retraite !

Vincennes de plus en plus diplômée

44 % des habitants sont titulaires d’un bac + 5 ou plus. Et cette tendance s’est accrue très fortement ces dix dernières années, le nombre de Vincennois titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur passant de 57 % à 70 % !
La ville compte une large surreprésentation des « cadres et professions intellectuelles supérieures » (37 % des actifs). La facilité de déplacement permise par le maillage des transports et des pistes cyclables vers Paris séduit nombre d’actifs, et l’agrément de la ville leur permet, lorsqu’ils le peuvent, des journées de télétravail apaisées.
Sans surprise, ces cadres supérieurs ont entre 25 et 54 ans en majorité (53,7 %), et posent donc leurs valises à Vincennes pour la partie la plus intense de leur vie professionnelle.
Les couples plus nombreux
Les Vincennois sont en majorité mariés (35,7 %), pacsés (7,9 %) et en union libre (12,4 %). Cependant une importante proportion de célibataires et de personnes divorcées (39,6 %) vit à Vincennes, dont bien sûr des familles monoparentales, qui représentent 16 % des ménages vincennois. Des familles pour lesquelles la proximité des écoles, des services administratifs et médicaux, des commerces comme des transports facilite grandement le quotidien.
Un bâti remarquable mais ancien
Le bâti date majoritairement d’avant 1990. Seuls 14 % des logements sont plus récents. C’est l’un des défis que la Ville doit relever, et elle a pris à bras-le-corps la rénovation énergétique des bâtiments. Tout d’abord, en se dotant d’une analyse fine de la situation grâce au travail du cabinet Carbone 4 (cofondé par Jean-Marc Jancovici) missionné dans le cadre de la co-construction du Pacte éco-citoyen. Ses conclusions étaient claires : les émissions de gaz à effet de serre sont à Vincennes majoritairement (66 %) liées aux consommations énergétiques des bâtiments (résidentiel et tertiaire).
En second lieu, par un soutien actif aux propriétaires éligibles avec des aides pouvant aller jusqu’à 29 % du montant des travaux de ravalement ou d’isolation thermique, par exemple. Vincennes a également imaginé un Club Copro, en partenariat notamment avec l’Agence locale de l’énergie et du climat de l’est parisien ALEC-MVE (action 33) qui organise des rencontres, ateliers et conférences bisannuelles pour informer les copropriétaires des règles, aides de la Ville et possibilités en matière de ravalement, végétalisation, insalubrité, etc. Sans omettre les balades thermo-copro, circuits durant lesquels les experts de l’ALEC-MVE repèrent avec les habitants, à l’aide d’une caméra thermique, les défauts d’isolation ou fuites d’air des façades. À la clef : diagnostic et solutions.
Et pour lutter contre l’habitat dégradé, en lien avec le Territoire et les services de l’État, une Convention d’opération programmée d’amélioration de l’habitat de renouvellement urbain va permettre d’aider plus spécifiquement une trentaine d’adresses pour lesquelles un besoin particulier de réhabilitation a été identifié.

Une ville où l’on respire !
Un peu moins d’un Vincennois sur deux possède au moins une voiture. Une proportion qui devrait décroître dans les années à venir grâce à la tendance baissière de la population, mais aussi aux efforts intenses d’augmentation de l’offre de transport et de maillage cycliste. Déjà plus de 65 % des habitants utilisent les transports en commun pour se rendre au travail, et près de 13 % y vont à pied ou à vélo. Contre 15 % d’utilisateurs de la voiture. Une bonne nouvelle pour les mobilités douces comme pour les automobilistes, pour des déplacements apaisés dans la ville. Et respirer à Vincennes, c’est aussi renforcer la présence de la nature en ville. Le nouveau PLUi protège près de 50 % des espaces verts et 250 arbres sur les parcelles privées.
Il entérine en outre un coefficient de biotope (part d’une surface aménagée définitivement consacrée à la nature) de 0,2, imposant un minimum de surface éco-aménagée dans tous les projets. Un objectif très ambitieux pour une ville aussi dense. Dans tous ses projets, Vincennes est fidèle aux outils dont elle s’est dotée, tels le Pacte écocitoyen et l’objectif Zéro artificialisation nette (ZAN) du Plan national biodiversité, avec par exemple une politique de désimperméabilisation des sols très active, dont les Vincennois constatent déjà les bienfaits au quotidien.
Ces chiffres, pris parmi d’autres trop nombreux pour être cités ici, témoignent de l’importance de répondre aux enquêtes de recensement menées dans la ville. Celles-ci sont indispensables pour que Vincennes évolue au rythme de sa démographie, anticipe ses transformations et offre un service public toujours plus efficace, de qualité et innovant.