Ces dernières semaines, le prolongement du métro a fait la une – c’est le cas de le dire – de nombreux médias.
Après un temps d’incertitudes quant à sa tenue, l’enquête publique aura finalement lieu du 31 janvier au 2 mars. Pour mémoire, le prolongement avait fait l’objet d’une première concertation sous l’égide de la Commission nationale du débat public en 2014, qui avait conforté son intérêt et l’attente des habitants. Le tracé s’est ensuite précisé, avec l’implantation prévue de trois nouvelles stations, dont une dans le quartier des Rigollots. Le 9 décembre 2020, le Conseil d’Île-de-France Mobilités avait validé le schéma de principe, ainsi que le dossier d’enquête d’utilité publique préalable à la déclaration d’utilité publique du projet. À l’automne 2021, les avis rendus successivement par l’Autorité environnementale et le SGPI (Secrétariat général à l’investissement) ont soulevé plusieurs sujets : études hydrogéologiques pour la station de Montreuil, impact de l’ouvrage annexe nécessitant une intervention dans le Bois de Vincennes, projet de développement urbain au terminus de Val-de-Fontenay, et évaluation socio-économique du projet.
L’enquête tardant à se tenir, un vœu a été voté à l’unanimité au Territoire Paris Est Marne & Bois, rappelant que « l’Est parisien connaît un déficit structurel en matière d’offre de transports en commun qui pénalise son développement et ralentit l’émergence d’alternatives à la circulation auto-mobile ». Pour le maire de Vincennes Charlotte Libert-Albanel, « la question des transports publics est centrale et la priorité est de faire primer l’intérêt général et de lever les doutes sur les points de blocage, que ce soit en matière de financement et bien évidemment de protection de l’environnement notamment dans le Bois de Vincennes. »
Une manifestation a réuni le 20 novembre les maires et élus des trois villes et plusieurs centaines d’habitants mobilisés, autour de l’association Métro aux Rigollots, pour que l’enquête publique ait lieu, et la présidente de la Région, Valérie Pécresse, a sollicité le Premier ministre. Parallèlement, une pétition en ligne a suscité l’émoi en demandant l’abandon du projet sur la base de données erronées ou mal interprétées, faussant le débat avant même sa tenue. L’enquête publique doit permettre de porter à la connaissance de tous l’étude d’impact, et d’échanger sur des éléments objectifs transparents. Ce n’est qu’ensuite, en fonction de ses résultats, que pourront être menées les études d’avant-projet et de projet.
Toutes les informations utiles seront disponibles courant janvier sur le site : val-de-fontenay.metro-ligne1.fr
Le projet de prolongement
Le projet consiste à prolonger le Métro 1 à l’est de l’actuel terminus Château de Vincennes jusqu’à la station Val-de-Fontenay, avec la création de trois nouvelles stations, dont une dans le quartier des Rigollots sur le territoire de Fontenay, à la lisière de Vincennes. Avec un trafic supplémentaire attendu de 95 000 personnes par jour et une interconnexion importante à Val-de-Fontenay, il doit permettre de contribuer à apporter une alternative à la voiture et aux autres réseaux (bus, ligne A) déjà saturés. Evalué à 1,5 milliard d’euros, le prolongement s’il est validé est attendu à l’horizon 2035. Ses travaux ne pourront en effet commencer qu’à l’issue de ceux de la ligne 15 Est du Grand Paris Express.