Le constat de départ est connu : un bâtiment vieillissant, plus du tout adapté aux pratiques actuelles des clubs et associations, et dont l’usage est restreint par les normes, en raison notamment de la localisation en sous-sol du gymnase. Accessibilité, convivialité, ouverture, modularité, intégration à l’environnement immédiat, performance technique et énergétique : tels sont donc les grands axes qui ont guidé les architectes retenus par le jury de concours (l’Atelier Joulin-Chochon). Et le maire Charlotte Libert-Albanel l’a bien rappelé : ce que le public a pu découvrir correspond au projet d’intention des architectes au moment du concours. Le projet est amené à évoluer d’ici le début des travaux, lesquels devraient être lancés en 2023 pour une ouverture au public prévue fin 2025.

Réhabiliter, restructurer et agrandir

Côté salle de sport, le grand plateau sportif sera agrandi et doté de baies laissant entrer la lumière. Cinq grands vestiaires seront aussi créés. Côté culture, la salle de spectacles va changer radicalement avec un mot d’ordre : l’adaptabilité. Elle sera dotée d’une tribune télescopique, offrant 575 places gradin déployé, et 305 places assises et 750 places en parterre debout dans sa configuration maximale. L’idée : faire de la future scène culturelle du centre Pompidou un espace digne de ce nom et adapté à notre époque. Ajoutons des équipements techniques de pointe, notamment sur le volet acoustique. Cet équipement nouvelle génération accueillera en outre des salles de répétition, des bureaux administratifs, mais aussi un « lieu trait d’union », dont les fonctionnalités sont issues de la concertation menée l’an passé : bar bistronomique, espaces partagés pour venir télétravailler ou organiser des réunions en petits comités, faire des séances de yoga ou de formation, expérimenter un fablab, s’essayer à l’eSport...

Bâtiment durable

Côté énergie, le bâtiment sera également à haute performance environnementale et produira de l’énergie renouvelable via l’installation de 550 m2 de panneaux photovoltaïques et le recours à la géothermie. La toiture du futur centre culturel et sportif Georges-Pompidou va être réaménagée sous la forme d’un vaste jardin public descendant en pente douce, sur 2 500 m². Une véritable « écharpe paysagère » préservera les riverains des activités d’agriculture urbaine. Le futur bâtiment avoisinera au plus haut la taille des arbres de l’avenue du Château ; pour résoudre les problèmes d’usage causé par l’encaissement actuel et la hauteur insuffisante de la salle, une hauteur de 17 m par rapport au sol est nécessaire : ce minimum impératif pour permettre aux installations sportives et culturelles de s’épanouir est devenu pour les architectes un maximum à ne pas dépasser. Réhaussé au plus d’un étage et demi, il reste deux fois moins haut que les immeubles qui l’entourent. David Joulin, l’un des deux architectes du projet retenu, est Vincennois. Lui qui connaît si bien cette ville a parfaitement intégré les contraintes de l’environnement existant et rappelé combien l’enjeu pour la ville et son cabinet a consisté à « prendre en compte les attentes des riverains, notamment sur les impacts sonores et visuels ainsi qu’en matière de présence de la végétation et notamment de conservation du plus grand nombre d’arbres ». C’est donc un bel espace de vie, ouvert sur la ville et ses habitants qui verra le jour dans les prochaines années ; « l’adaptation technique de cet équipement est une opportunité rare d’en faire un bâtiment durable, intégré dans son environnement, et bien sûr complètement opérationnel : un outil au service du rayonnement de Vincennes mais aussi et surtout de tous ses habitants », conclut Charlotte LIbert-Albanel. Rendez-vous maintenant dans quelques mois pour la présentation finale du projet…