Contrat de mixité sociale : Vincennes engagée pour la solidarité

Avec un taux de logements sociaux passé de 5 % environ en 2002 à plus de 12 % aujourd’hui, la Ville de Vincennes a produit des efforts considérables afin de répondre aux exigences imposées par la loi SRU pour rééquilibrer l’offre de logement social sans pour autant densifier. Si le taux, fixé à 25 % à l’échelon national, n’est pas atteint à Vincennes, la bonne volonté affichée par la Ville est saluée par l’État, qui ne lui inflige pas de pénalités.

" Vincennes n’a jamais été carencée car elle a toujours eu la volonté pragmatique et politique de créer des  logements sociaux malgré les difficultés propres à son territoire " , a rappelé Sophie Thibault, préfète du Val-de-Marne, venue à Vincennes à l’occasion de la signature du Contrat de mixité sociale pour la période 2023-2025. " Le contexte vincennois est en effet marqué par une très forte densité urbaine, l’absence de foncier non bâti, et la cherté de l’immobilier dans la commune. La production de logements sociaux s’y avère donc particulièrement complexe ", explique Pierre Lebeau, adjoint au maire en charge de l’Urbanisme et de l’Habitat. " Pour autant, la Ville met tout en oeuvre pour y parvenir en jouant sur plusieurs leviers inscrits dans son PLU : des emplacements réservés, un droit de préemption renforcé, l’achat d’immeubles quand cela est possible, une convention avec l’Établissement public foncier d’Île-de-France, des partenariats avec des opérateurs de logements sociaux… De même, la Vincem, société d’économie mixte de la Ville, contribue à des programmes majeurs d’opérations mixtes, mêlant logements en accession et logements sociaux."

" Au total, près de 100 logements sociaux sont construits chaque année à Vincennes, ce qui représente une performance nous permettant de conserver la maîtrise de la construction du parc de logements sociaux sur la commune ", conclut Alexis Michon, conseiller municipal délégué chargé du logement social. Le nouveau Contrat de mixité sociale signé le 21 mai avec l’État s’inscrit dans ce même volontarisme : le document fixe un objectif de 333 logements sur la période concernée, et des ratios de 30 % de PLAI (Prêt Locatif Aidé d’Intégration) et 30 % de PLS (Prêt Locatif Social). " Un engagement qui défend l’esprit de la loi SRU avec une répartition juste du logement social, et dont je sais qu’il sera mis en oeuvre ", a souligné la préfète du Val-de –Marne.