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Publié le 2 décembre 2025

Les abords nord du Château de nouveau accessibles

Aboutissement d’années d’études préliminaires, les travaux des abords nord du château s’inscrivent dans une série de rénovations de cet édifice pluriséculaire. Porté par de nombreux acteurs dont le Ministère des Armées et son maître d’ouvrage l’Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la culture (OPPIC) dans le cadre du Protocole Culture- Défense, avec l’appui de la ville de Vincennes, ce projet touche aujourd’hui à sa fin. Son objectif : retisser le lien entre la Ville et son édifice emblématique.

Photo abords du château illuminé

Une étape a été franchie mi-décembre avec la fin des principales opérations de travaux.

Le site nécessite encore des interventions, notamment au niveau paysager.

A noter, les ifs qui viennent d’être plantés ne seront taillés en topiaire qu’au printemps, pour leur éviter toute blessure inadaptée à cette période. Quelques finitions interviendront encore dans les prochains mois : un aménagement provisoire en béton du trottoir a été réalisé par la Ville  et sera finalisé ultérieurement dans la continuité du parvis du château.


C’est au printemps que  les espaces arborés imaginés par le jardinier-paysagiste et concepteur Philippe Niez révèleront leurs plus beaux atours. Ce jardin d’agrément est pensé comme une véritable invitation à la promenade, évocation contemporaine de la richesse végétale qui prévalait à la fin de l’Ancien Régime au pied du château, où coexistaient vergers et potagers. Sa fonction est aussi d’ombrager les abords du château, jusqu’alors exposés presque entièrement lors de très fortes chaleurs. Chacun peut désormais découvrir les nouvelles perspectives créées grâce à l’arasement des glacis défensifs érigés en 1830. Alors interdits au public, ces remblais artificiels aux sols de piètre qualité avaient été ouverts un siècle plus tard à la circulation piétonne en raison de l’arrivée du métro, offrant des allées peu praticables et totalement inaccessibles aux personnes à mobilité réduite.

45 arbres ont été plantés : 9 chênes de Bourgogne, qui apporteront ombre et majesté par leur grande hauteur, et 36 pruniers de Damas, qui s’inscrivent dans une seconde échelle (et donneront de belles quetsches quelques années après leur plantation !), sans oublier les arbres qui ont pu être conservés. À cela s’ajoutent des haies de charmilles et des ifs taillés de manière à structurer l’espace et à former de petits îlots propices à la contemplation du monument. Enfin, une prairie fleurie, désormais semée, des plantes vivaces, grimpantes, bulbeuses et des couvre-sols viendront marquer la temporalité des saisons face à l’édifice séculaire, et renforcer encore la biodiversité.
L’impact environnemental et le bilan arboré sont donc fortement positifs. Les sols ont été presque entièrement désimperméabilisés, la qualité de la terre améliorée et des fosses de plantation conséquentes creusées pour assurer la pérennité des essences, tout spécialement choisies pour s’adapter aux enjeux climatiques. Clin d’oeil historique, la statue de saint Louis, rénovée à l’occasion des travaux, voisinera désormais avec les chênes. Car c’est bel et bien d’abord aux Vincennois que ces travaux rendent leur château, par ces nouvelles perspectives depuis la ville autant que par cette promenade réinventée, aussi poétique qu’historique, qui prendra très bientôt toute sa place.