Abords nord du Château : bientôt la fin de travaux
Aboutissement d’années d’études préliminaires, les travaux des abords nord du château s’inscrivent dans une série de rénovations de cet édifice pluriséculaire. Portés par de nombreux acteurs, ils rendent au château sa logique historique, sa beauté, et son lien avec la ville.
Retisser le lien entre la Ville et son édifice emblématique : tel était le défi majeur des travaux des abords nord du château, permettant notamment de dégager de belles vues sur le Château depuis la future promenade plantée et arborée et de retrouver le tracé du parvis historique. Porté par de nombreux acteurs dont le Ministère des Armées et son maître d’ouvrage l’Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la culture (OPPIC) dans le cadre du Protocole Culture- Défense, avec l’appui de la ville de Vincennes, ce projet touche aujourd’hui à sa fin. Chacun peut désormais découvrir les nouvelles perspectives créées grâce à l’arasement des glacis défensifs érigés en 1830. Alors interdits au public, ces remblais artificiels aux sols de piètre qualité avaient été ouverts un siècle plus tard à la circulation piétonne en raison de l’arrivée du métro, offrant des allées peu praticables et totalement inaccessibles aux personnes à mobilité réduite.
Un écrin vert
Pour profiter de toute la beauté des lieux, il faudra bien sûr un peu de patience. Car ce n’est qu’au printemps que les espaces arborés imaginés par le jardinier-paysagiste Philippe Niez révèleront leurs plus beaux atours. Ce jardin d’agrément est pensé comme une véritable invitation à la promenade, évocation contemporaine de la richesse végétale qui prévalait à la fin de l’Ancien Régime au pied du château, où coexistaient vergers et potagers. Sa fonction est aussi d’ombrager les abords du château, jusqu’alors exposés presque entièrement lors de très fortes chaleurs. 45 arbres ont été plantés : 9 chênes de Bourgogne, qui apporteront ombre et majesté par leur grande hauteur, et 36 pruniers de Damas, qui s’inscrivent dans une seconde échelle (et donneront de belles quetsches quelques années après leur plantation !), sans oublier les arbres qui ont pu être conservés. À cela s’ajoutent des haies de charmilles et des ifs taillés de manière à structurer l’espace et à former de petits îlots propices à la contemplation du monument. Enfin, une prairie fleurie, désormais semée, des plantes vivaces, grimpantes, bulbeuses et des couvre-sols viendront marquer la temporalité des saisons face à l’édifice séculaire, et renforcer encore la biodiversité.
La ville et son château réunis
L’impact environnemental et le bilan arboré sont donc fortement positifs. D’autant que, comme le prévoyait le plan de travaux, les sols ont été presque entièrement désimperméabilisés, la qualité de la terre améliorée et des fosses de plantation conséquentes creusées pour assurer la pérennité des essences, tout spécialement choisies pour s’adapter aux enjeux climatiques. Clin d’oeil historique, la statue de saint Louis, rénovée à l’occasion des travaux, voisinera désormais avec les chênes, la légende voulant que le grand roi ait rendu la justice sous cet arbre. Quelques finitions interviendront encore dans les prochains mois. Un aménagement provisoire du trottoir sera réalisé par la Ville avec des bordures en pierre naturelle (Comblanchien) et béton, en attendant qu’il soit finalisé avec les mêmes pavés que le parvis du château afin de toujours renforcer le lien entre la ville et l'édifice. Car c’est bel et bien d’abord aux Vincennois que ces travaux rendent leur château, par ces nouvelles perspectives depuis la ville autant que par cette promenade réinventée, aussi poétique qu’historique, qui prendra très bientôt toute sa place.
À noter, la réouverture de l’entrée habituelle du Château par le parvis et la Tour du Village est prévue le lundi 8 décembre.