82 caméras pour protéger les Vincennois
Centre de sécurité urbaine (CSU) : 82 caméras pour protéger les Vincennois 8 écrans, 82 caméras, 3 opérateurs…
Depuis 2012, le CSU est en alerte sur les actes de délinquance, agressions et infractions qui nuisent à la tranquillité des Vincennois. Le service compte recruter de nouveaux opérateurs afi n d’élargir ses plages horaires et augmenter encore son niveau de réactivité.

Direction territoriale de la sécurité de proximité, Préfecture, procureur de la République, polices nationale et municipale, RATP, Éducation nationale, commerçants vincennois… Chaque année, ce conseil pluridisciplinaire se penche de façon collégiale sur nombre de problématiques, souvent très concrètes. Vols, nuisances mais aussi organisation des forces de l’ordre font partie des sujets clés évoqués. Objectif ? Élaborer des solutions et mobiliser les instances ad hoc. Ce conseil est l’occasion de partager les signaux faibles, les indicateurs de risques, de sorte que tous les acteurs engagés s’approprient les problématiques et construisent conjointement une réponse qui évite d’en arriver aux cas de délinquance avérée.
«L’objectif est de prévenir et de protéger. On ne parle pas ici de vidéosurveillance mais bien de vidéoprotection », souligne Éric Bensoussan, adjoint au maire en charge de la Sécurité. Installées stratégiquement au regard de ce qui se passe sur le terrain, les caméras du centre de sécurité urbaine couvrent l’ensemble du territoire, avec une concentration plus importante sur les zones sensibles, tel le centre-ville. Elles constituent un outil supplémentaire et efficace au service de la sécurité des Vincennois. « Ces caméras permettent d’avoir une vision directe sur ce qui se passe sur la voie publique, les trottoirs, la rue… en aucun cas à l’intérieur des logements ou des magasins. C’est formellement interdit par la loi », rappelle Ro-maric Leclerc, directeur de la Tranquillité et de la Sécurité publique. Actes de délinquance, incivilités, infractions aux règles de stationnement mais aussi accidents de la route ou malaises… Grâce aux images qui défilent en temps réel et en alternance toutes les 10 secondes sur les 8 écrans du CSU (installé dans les locaux de la police municipale), les 3 opérateurs assermentés par le procureur de la République sont en mesure de réagir au plus vite pour organiser la venue des forces de l’ordre et des secours. Un dispositif qui vient compléter l’action des 10 policiers municipaux sur le terrain, qui ne peuvent pas être partout à la fois ! L’opérateur qui regarde les images en direct va signaler à la patrouille un incident, une dégradation, un fait de violence ou encore un accident, ce qui permet une bonne réactivité.
La preuve par l’image
Les images enregistrées sur un serveur sécurisé, et conservées durant 30 jours avant d’être effacées automatiquement, peuvent également être utiles aux enquêteurs de la police nationale a posteriori en tant que preuves matérielles. Seul un officier de po-lice judiciaire habilité, qui adresse une réquisition aux agents du CSU dans le cadre d’une enquête judiciaire, peut demander à voir les enregistrements effectués pour s’assurer de la véracité du fait qui a été porté à sa connaissance. « Lorsque les agents travaillent en différé, ils interrogent le serveur de données à partir d’un lieu, d’une date et d’un créneau horaire, explique Romaric Le-clerc. Cela permet de vérifier si le fait a bien eu lieu et, le cas échéant, quels sont les éléments caractéristiques de ce fait. Ce que les agents assermentés du CSU retranscrivent est contenu dans un rapport officiel qui fait foi jusqu’à preuve du contraire. » Rien qu’en 2024, 217 visionnages ont ainsi été réalisés (à l’heure où nous bouclons le journal, NDLR). C’est dire à quel point ces enregistrements sont précieux pour résoudre des enquêtes.
Plus de caméras et plus d’agents
À travers le Fonds interdépartemental de prévention de la radicalisation et de la dé-linquance (FIPDR), l’État cofi nance l’installation des caméras de vidéo protection à l’initiative des communes. Jusqu’en 2026, Vincennes se dotera ainsi de 5 caméras supplémentaires par an. Éric Bensoussan : « Notre volonté est également de recruter des agents pour compléter l’équipe du CSU afin d’étendre les plages horaires de vidéo protection en temps réel pour qu’elles correspondent à celles des policiers municipaux, soit 7h-22 h (7 h-17 h actuellement, NDLR) », et d’ajouter : Nous voulons continuer à recruter des policiers municipaux et garantir une présence sur le terrain plus importante, jusqu’à 1 h ou 2 h du matin. » Pour la tranquillité de tous.