Les travaux de réaménagement de l'avenue de Paris menés par le Département sur la chaussée débutent le 4 novembre 2024. Le point sur les objectifs et le déroulement de ce projet.

Projet de requalification de l'avenue de Paris

Les étapes

La réunion publique consacrée au projet de requalification globale de l’avenue de Paris a accueilli un public nombreux, le 14 mars 2023 à l’auditorium Jean-Pierre-Miquel. Aux côtés des services départementaux, de Françoise Lecoufle, vice-présidente du Département en charge des infrastructures routières, et de Julien Weil, maire de Saint-Mandé, Charlotte Libert, maire de Vincennes, a répondu aux questions des habitants.

  • 2e Semestre 2023 : rénovation par la Ville des trottoirs sud de l’avenue de Paris
  • AOÛT 2023 : rénovation par la Ville du trottoir nord de l’avenue de Nogent, réaménagement des jardinières dans un objectif de préservation des arbres existants
  • À PARTIR DE JUIN 2024 : rénovation par la Ville des trottoirs
  • À PARTIR DE NOVEMBRE 2024 : travaux sur la chaussée menés par le Département

À noter, une fermeture de nuit est programmée dans la nuit du 4 au 5 novembre 2024, entre l'avenue du Général-de-Gaulle et la rue des Vignerons.

Lire également sur le site du Département du Val-de-Marne

Les objectifs

Réduire la fracture entre le Château, le Bois, le quartier des Vignerons et le reste de la ville : un objectif fort de la Municipalité qui trouve une réponse concrète dans le projet de requalification de l’avenue de Paris. Un réaménagement mené conjointement par le département du Val-de-Marne, les villes de Vincennes et Saint Mandé, qui ont mené les études préalables, la RATP et les services de l’État. Un dialogue a aussi eu lieu avec Paris et l’opération s’inscrit dans le projet de «RER vélo» de la Région Île-de-France. Une rénovation préparée de longue date, temps nécessaire pour réunir tous les acteurs et prendre en compte l’ensemble des paramètres, désormais en phase de concrétisation, avec un constat partagé : la chaussée vieillissante, les pistes cyclables au tracé insuffisamment sûr, les traversées piétonnes difficiles doivent trouver une réponse à la hauteur de l’importance stratégique et commerçante de cette voie à grande circulation.

En mai 2020, afin de répondre aux enjeux de déplacements liés à la crise sanitaire, le Département a mis en place des pistes cyclables sanitaires (PCS), et la chaussée est alors passée à 2 x 1 voie circulée. Le trafic vélo sur l’axe a alors triplé (jusqu’à 4 300 vélos/jour en mai 2020). Il est toujours très élevé aujourd’hui, avec environ 2 000 cyclistes/jour, et l’axe est inscrit dans le projet de « RER-Vélo », porté par la Région.

La création des coronapistes, dans l’urgence de la crise sanitaire de 2020, n’a satisfait ni les cyclistes ni les autres usagers de la route, et n’a fait que confirmer la nécessité d’appréhender avec le plus grand soin cette frontière artificielle entre le Bois et Vincennes. Une problématique complexe, du fait notamment de la pluralité des autorités en charge de cette avenue, de la diversité des contraintes qui la bordent, du développement des mobilités douces et des impératifs stratégiques liées aux infrastructures militaires voisines. Grâce à la coordination, ces dernières années, entre les villes de Vincennes et Saint-Mandé (qui ont diligenté les pré-études), le Département, la RATP et les services de l’État, un projet co-financé de requalification de la RD 120 a pu voir le jour.

Un projet global

  • Implantation d’une piste cyclable bidirectionnelle séparée le long du trottoir nord sur l’ensemble de l’axe, entre le Bois de Vincennes à l’est et la limite avec Paris à l’ouest.
  • Rénovation de la chaussée, avec le maintien des mêmes voies de circulation générale dans chaque sens. • Rénovation de l’éclairage public et de la signalisation tricolore.
  • Requalification des trottoirs par la Ville, afin d’en améliorer esthétisme et confort, tout en garantissant un maintien du dynamisme commercial. Rénovation des jardinières.
  • Maintien, voire légère augmentation, du nombre de places de stationnement en surface (environ 150), des places de livraison et du stationnement vélos et motos. Création d’espaces de végétalisation au sein de la bande de stationnement.
  • Préservation de l’alignement d’arbres de chaque côté de la voirie, avec la plantation d’une vingtaine de nouveaux arbres supplémentaires.
  • Aménagements de type plateau surélevé pour garantir la sécurité des usagers piétons autour des arrêts de bus dans la section château de Vincennes / gare routière.

 

Côté trottoirs

Objectifs pour cette opération menée par la Ville :

  • Rénovation de l’éclairage en lien avec le Département
  • Rénovation des jardinières qui récupéreront les eaux de ruissellement des trottoirs
  • Désimperméabilisation avec des pavés enherbés dès que cela est possible
  • Repositionnement des abris vélos

La Ville met en œuvre des revêtements clairs réfléchissant davantage les rayons du soleil afin de limiter le stockage de chaleur la journée. L’utilisation de béton clair à l’indice de réflexion (albedo) élevé permet d'apporter des réponses efficaces pour aider à la maîtrise des Îlot de Chaleur Urbain (ICU).

Le béton désactivé

Le béton désactivé, ou béton lavé, est obtenu en alliant une formule de béton adaptée enrichie en gravillons et une technique de coulage de béton particulière qui consiste à faire apparaître les graviers par élimination de la couche superficielle du mortier de surface. Afin de rendre le revêtement plus esthétique et moins abrasif, il est poncé afin de faire apparaitre les granulats. La dernière étape consiste à mettre en œuvre un produit de protection "antisalissure" pour en faciliter l'entretien. Ce matériau est très résistant aux intempéries et comme tout béton il est durable dans le temps ; ne poinçonne pas (béquilles de motos, tables et chaises de terrasses...) et est facile d'entretien ; est antidérapant grâce à l’exposition des granulats.

 

Le budget

  • Département : 3,5 M€.  Villes de Vincennes et Saint-Mandé : 3 M€.
  • Subventions : Région Île-de- France (RER Vélo) 1,2 M€ Métropole du Grand Paris (plan vélo) 1,125 M€, État 233 k€.