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Centre sportif Isabelle Autissier

Le centre sportif en construction rue Angélique-Defrance ouvrira ses portes en 2025 et portera le nom d’Isabelle Autissier. 

Centre sportif Isabelle Autissier en construction

Avis aux sportifs: la ligne d’arrivée n’est plus très loin! 

Imaginé pour permettre à un maximum de pratiquants de s’adonner au sport dans les meilleures conditions, ce bâtiment aux mensurations de rêve en impose sans s’imposer grâce à l’ingéniosité de sa conception : la moitié de son volume (soit 9 600m³) est enterrée, et sa hauteur est quasiment deux fois moins importante que celle de l’ancienne Cité industrielle (16m contre 29m). L’architecte a également installé l’édifice en retrait de 8m par rapport aux habitations quand la cité y était accolée. Une belle prouesse architecturale qui permettra à l’ensemble de déployer ses volumes sans écraser son environnement. Concrètement, les Vincennois pourront profiter de trois grandes salles. «L’une d’entre elles se rapproche des dimensions du gymnase Pompidou, une autre du gymnase du Parc du Château.

Le chantier a été impacté toute comme l'avait été le lycée par le retard pris en raison des mesures liées aux gaz de sol, ainsi que par des aléas techniques, et ouvrira en 2025.

 

L'avis de l'architecte

Qu’est-ce qui fait l’ADN de cette opération ?

Gaëtan Engasser : Le projet s’inscrit sur une parcelle porteuse d’histoire et hautement symbolique. Elle est le témoin de l’avènement de l’essor industriel des années 30 lié à celui des ambitions architecturales et sociétales de l’époque. La complexité de la parcelle, adjacente à différents tissus urbains, lui donne sa force et sa singularité : l’implantation et l’orientation du projet ont été pensés de telle manière que le bâtiment dialogue naturellement avec son environnement proche. Et pour cultiver encore cette harmonie, nous avons souhaité végétaliser le plus possible le projet, avec le jardin potager en toiture et en façade, largement soutenus dans cette ambition par la Ville de Vincennes..

Comment avez-vous imaginé ce complexe ?

Gaëtan Engasser : Nous avons proposé un bâtiment sobre et clair afin qu’il s’intègre au mieux dans un tissu marqué par les différentes évolutions urbaines. Marqueur identitaire fort, la façade a été travaillée avec soin. La volonté architecturale a été de rendre hommage à l’ancienne Cité industrielle à travers la composition, le tramage et la matière: le béton et le métal. Nous avons également orienté l’ensemble desespaces principaux vers les façades Sud et Est, largement vitrées, afin qu’ils bénéficient tous d’une luminosité naturelle, sans risquer l’éblouissement incompatible avec la pratique sportive.

Un complexe sportif vertueux

  • 265 panneaux photovoltaïques (production d’électricité) de 1,77 m² (soit 470 m²)
  • 8 panneaux thermiques (production d’eau chaude) de 2,30 m2 (soit 18,40 m²)
  • Bâtiment à énergie positive, certifié Bepos
  • Toiture végétalisée et potagère : 350 m² de jardin horizontal et 65 m² de jardin vertical.
  • 30 % du bâti est enterré (soit environ 9600 m³)
  • 16 m de haut pour le complexe contre 29 m pour l’ancienne Cité industrielle
  • De la Cité industrielle au lycée et au centre sportif

    Dans les années 30, un énorme bâtiment de plus de 45 000 m² sortait de terre entre la rue de la Jarry et la rue Defrance avec l’ambition d’être une sorte de cité moderne idéale. Durant plusieurs décennies, artisans et ouvriers y coulèrent des jours paisibles, jusqu’au début des années 90. Faute d’entretien, la cité se vida alors de ses occupants « traditionnels » pour laisser place progressivement à un squat. Peu à peu les locaux se dégradèrent, au point que la Ville prit un arrêté de péril en 2004 tandis qu’en 2005, des sociétés propriétaires furent mises en liquidation judiciaire. Parallèlement, pour faire face à l’engorgement du lycée Hector-Berlioz, le Conseil Régional et l’Éducation nationale exprimèrent dès 2001 leur souhait de créer un nouveau lycée sur ce territoire. Faute de foncier non bâti sur la commune de Vincennes, c’est naturellement le site de la cité industrielle qui fut retenu pour accueillir ce futur équipement. En 2006, le Conseil municipal de Vincennes sollicitait du Préfet l’ouverture d’une enquête publique préalable à la déclaration d’utilité publique, qui sera effective en juillet 2007. Regroupées en 2009 au sein d’un Syndicat intercommunal (SIVU) en vue de l’acquisition de la parcelle, les communes de Vincennes et Fontenay-sous-Bois durent attendre 2015 pour devenir pleinement propriétaire de la parcelle – pour un montant de 25 millions d’euros. Les dernières décisions de justice, rendues au printemps 2017 permirent l’évacuation définitive du site le 20 juillet 2017. Dans la foulée, ce qui fut parfois l’un des plus grands squats d’Île-de-France fut évacué, les accès furent murés et un système de gardiennage mis en place.

    Après les études techniques et diagnostics préalables en 2018-2019, la démolition de l’ancien bâtiment a eu lieu en 2019/2020. C’est en janvier 2021 que le Conseil municipal  a approuvé à l’unanimité la convention financière entre la commune de Vincennes et le SIVU (Syndicat intercommunal à vocation unique) suite à la division de la parcelle H21 (ex-Cité industrielle). Il a décidé (unanimité) de céder la parcelle H 212 sise 106-108 rue de la Jarry à la Région Île-de- France à l’euro symbolique en vue de permettre la construction d’un lycée. L'autre parcelle accueille le centre sportif ; des logements seront édifiés sur rue.