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Du 6 mai au 21 septembre du mardi au vendredi de 13h à 17h, le samedi de 9h30 à 15h, le dimanche de 10h à 17h

De la Libération à la Victoire

S’appuyant sur une documentation en grande partie inédite - archives, photographies, affiches, objets et documents audiovisuels issus des fonds du Service historique de la Défense, de la DGSE, du musée de l’Armée, du musée de l’Air et de l’Espace, des Archives diplomatiques et de l’ECPAD - cette exposition s’attache à remettre en perspective et décrypter la multiplicité des enjeux auxquels la France fut confrontée durant une des phases les plus décisives de son histoire contemporaine.

Libération à la victoire

Description

Ouverture exceptionnelle jeudi 8, vendredi 9 et dimanche 11 mai de 10h à 17h, samedi 10 mai de 9h30 à 15h, jeudi 29, vendredi 30 mai et dimanche 1er juin de 10h à 17h, samedi 31 mai de 9h30 à 15h.

 

Les débarquements de Normandie (6 juin 1944) et de Provence (15 août 1944) ouvrent une séquence historique qui s’achève symboliquement par la Libération de Paris et la descente triomphale du général de Gaulle sur l’avenue des Champs-Élysées le 26 août 1944. 

Pour une majorité de Français, la guerre semble terminée. Dans les faits, c’est une réalité pour les trois quarts du territoire national, puisque de Marseille à Paris les combats ont cessé, l’occupant a été vaincu et la légalité républicaine restaurée. Mais pour d’autres, la guerre est toujours présente. Elle continue dans l’Est au fil de la progression des armées alliées, dont l’armée française, et autour des dernières défenses allemandes de l’Atlantique. 

Les campagnes des Vosges et d’Alsace au cœur du rude hiver 1944-1945 illustrent la difficulté à vaincre un ennemi qui continue à se battre vigoureusement. Il faut attendre le 30 mars 1945 pour que la 1re armée française du général de Lattre de Tassigny franchisse le Rhin et lance, en Allemagne, une campagne qui la mènera jusqu’au Danube et au lac de Constance. Quant à la 2e division blindée du général Leclerc, elle s’illustre en délivrant Strasbourg et en plantant le drapeau français sur le Berghof, lieu de villégiature d’Hitler situé à proximité de Berchtesgaden, à l’extrême sud-est de l’Allemagne. La présence du général de Lattre de Tassigny aux côtés des grands chefs alliés lors de la signature de l’acte de capitulation de l’Allemagne à Berlin le 8 mai 1945 témoigne de la place de la France parmi les vainqueurs. 

Les opérations militaires d’août 1944 à mai 1945 ne doivent cependant pas masquer le caractère dramatique dans lequel se trouve un pays victorieux mais exsangue. Pour un million de foyers, il y a toujours un mari, un père ou un frère prisonnier en Allemagne. Pour des dizaines de milliers d’autres, ce sont des familles entières décimées par la répression et disparues dans la nuit des camps de concentration et d’extermination. 

Les rivalités politiques entre le Gouvernement provisoire et un parti communiste en position de force au sein de la Résistance, la difficile fusion entre l’armée régulière et les Forces françaises de l’intérieur, l’épuration des anciens collaborateurs constituent des enjeux majeurs pour le retour de l’autorité de l’État républicain. 

Dans le cadre du programme élaboré par le Conseil national de la résistance, un projet de refondation de la société axé sur une nouvelle législation sociale commence à être mis en place afin d’éviter un retour à l’autoritarisme. Cela s’articule avec les prémices de la reconstruction matérielle d’un pays en partie détruit par les combats et cherchant à panser les plaies de quatre années d’occupation.

Sur le plan des relations extérieures, si de Gaulle est parvenu à s’imposer face aux alliés (notamment face aux Américains) en obtenant une zone d’occupation en Allemagne, son gouvernement et ses armées restent largement dépendants de la logistique anglo-saxonne. Enfin, le rôle essentiel joué par l’empire colonial dans le retour de la France au combat modifie les équilibres politiques dans les colonies françaises. De l’Afrique du Nord à l’Indochine en passant par le Levant, le Sénégal ou Madagascar, les nationalismes locaux relèvent la tête et réclament a minima l’égalité des droits vis-à-vis de la métropole, voire l’indépendance, à l’image du Liban en 1943. Les émeutes de janvier 1944 au Maroc, puis les massacres de Sétif et Guelma en Algérie du 8 mai 1945, l’insurrection en Syrie en mai-juin 1945, ainsi que la montée du Vietminh illustrent les premiers craquements d’un empire ébranlé par la Seconde Guerre mondiale. 

Organisé par

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