Conférences de l'Association oecuménique d'entraide

Après le Covid.

Les événements récents, par l’ombre portée sur chacun de nos jours, nous ont obligés et nous obligent encore à réfléchir à notre rapport au temps, à l’urgence, à la solidarité, à la mort. À l’initiative de l’Association œcuménique d’entraide, qui propose deux conférences de réflexion et d’échange sur ces questions, deux penseurs et observateurs de ce monde troublé peuvent nous aider dans cette confrontation à l’essentiel. L’un et l’autre voient dans le drame que nous traversons un signe des temps, un accélérateur d’humanité, une incitation à rendre la terre des hommes plus hospitalière :

  • Jeudi 17 mars Frédéric Worms, philosophe et directeur de l’ENS, membre du Comité consultatif national d’éthique (CCNE) : « vivre, soigner, agir en temps réel
Frédéric Worms est actuellement Directeur de l’École Normale Supérieure, mais essentiellement philosophe, spécialiste de Bergson et membre du Comité national d’Éthique.
Sa réflexion autour du soin commence il y a presque vingt ans, dans un « moment » philosophique qui touche de nombreux penseurs. Les questions touchant la vulnérabilité et la sidération dans laquelle nous plongent les situations d’urgence, la dimension relationnelle du soin et sa proximité avec les violations, l’ont accompagné dans un parcours où les concepts philosophiques font constamment l’objet d’une vulgarisation souple et aisée, où le lecteur comme l’auditeur se retrouvent sans trop de difficultés. Il ne s’agit pour autant pas d’une philosophie au rabais suscitée par un temps de crises, mais d’un effort soutenu de simplicité dans la transmission d’une pensée en actes, d’une pensée qui se donne à voir, et qui peut donc parler à chacun dans les grandes interrogations rencontrées depuis deux ans.
 
 
  • Jeudi 31 mars François Cassingena-Trévedy, moine de l’abbaye de Ligugé, ancien élève de l’ENS, écrivain et poète : « donner un sens à ce que nous vivons ».
Frère François Cassingena-Trévedy est moine bénédictin du monastère de Ligugé, ancien élève de l’École Normale Supérieure, randonneur impénitent, poète et écrivain. Comme Frédéric Worms, François Cassingena-Trévedy porte une attention passionnée au temps présent, car « Être à l’heure exacte de l’Histoire est peut-être le plus grand exercice de piété ».
Il voit dans la crise sanitaire que nous traversons une « opportunité sans pareille » d’un travail de discernement et de construction positive. Une fraternité inédite, au-delà de toutes les frontières sociales, culturelles et confessionnelles, peut en advenir : « Le déconfinement va exiger une immense attention à l’autre : chacun devra renoncer à l’impatience, à l’insolence, à la gourmandise, à l’incivilité de son ego, pour donner la priorité à la protection de l’autre, moyen éminent de rentrer en relation avec lui. »

Infos pratiques

20 h 30
Maison des associations
Libre participation aux frais