CINÉMA - FESTIVAL AU-DELÀ DE L’ÉCRAN
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Cette année, la 5e biennale du festival Au-delà de l’écran, qui se tiendra du 16 au 19 novembre, a choisi de vous faire voyager.

Mais un voyage auquel vous ne vous attendez sûrement pas : vous accompagnerez en effet les acteurs français sur les plateaux étrangers et les stars étrangères sur les plateaux parisiens !

 

Le programme complet

Mettre en lumière ceux qui font le cinéma dans l’ombre. Telle est la mission que s’est donnée l’équipe du festival Au-delà de l’écran depuis son lancement, en 2016. Avec la ferme volonté de « dénicher » des pépites et surprendre le public. Sur treize films présentés cette année, six n’ont jamais été diffusés en France ! C’est dire l’énorme privilège qui vous sera donné d’assister à ces séances. La Ville est bien sûr très fière de soutenir un festival de si grande qualité, tout comme la Région, autre partenaire clé de l’événement. Objectif de cette nouvelle édition : vous emmener à la découverte des rôles offerts aux acteurs français dans les films étrangers, et inversement ! Et porter un éclairage sur les rôles des comédiens étrangers sous la direction de réalisateurs français.

Il a fallu un an de travail à l’équipe du festival Au-delà de l’écran pour réussir à finaliser une programmation souvent inédite en mettant la main sur des films inconnus ou oubliés. Il a fallu remonter les chaînes de droits d’auteurs et producteurs et, bien souvent, engager une remasterisation des éléments, une restauration HD ou encore un sous-titrage. Ce fut le cas par exemple pour L’Angelo dei muri, un film italien de Lorenzo Bianchini interprété par Pierre Richard ou L’Opéra de Quat’Sous, un film allemand de Wolfgang Staudte avec Sammy Davis Jr, Curd Jürgens et… Lino Ventura qui chante Brecht. Une pépite dont le festival a retrouvé un unique fichier à Berlin ! Ce film, sorti en 1963, amputé de 30 minutes, sera présenté à Vincennes pour la toute première fois dans sa version intégrale de deux heures. Et ce n’est pas tout !  Citons aussi Faibles femmes de Michel Boisrond avec Alain Delon, Pascale Petit et Mylène Demongeot, qui n’a quasiment plus jamais été exploité en salles depuis sa sortie d’origine.  Quant à Patrick Bruel, c’est dans un registre inattendu qu’on le retrouve, face à la comédienne italienne Micaela Ramazzotti, avec Una famiglia, réalisé par Sebastiano Riso. Un film dur qui a pour toile de fond un trafic de nouveau-nés, avec un Patrick Bruel d’une noirceur insoupçonnée. La liste des invités du festival ne s’arrête pas là : Sandrine Bonnaire, avec son film J’enrage de son absence, ou encore Jean-Jacques Annaud dont Le Nom de la rose sera projeté en ouverture, seront également à Vincennes.

À chaque biennale, un ou plusieurs hommages sont prévus. Cette année, Jean-Louis Trintignant sera à l’honneur. Après une lecture de poèmes par la comédienne Irène Jacob, présidente de l’Institut Lumière, aux côtés de l’accordéoniste-compositeur Daniel Mille (lui-même accompagnateur de Jean-Louis Trintignant sur scène durant près de trente ans), des proches et partenaires viendront évoquer ce grand acteur avant la projection du film Rouge, dernier volet de la trilogie Trois Couleurs de Krzysztof Kieślowski. Lors de l’inauguration du festival, une plaque commémorative sera posée  rue de Montreuil en l’honneur de l’acteur, qui vécut là au moment de son premier mariage avec Stéphane Audran, célébré à Vincennes le 18 novembre 1954. La plaque sera dévoilée en présence notamment de la dernière épouse de l'acteur, Mariane Trintignant. Autre hommage poignant, celui rendu à Jacques Perrin le vendredi 17 novembre en soirée, avec la projection du Chevalier à la rose rouge, film de cape et d’épée invisible sur grand écran depuis plus de quarante ans et dans lequel Jacques Perrin, bien avant d’être producteur et réalisateur de films animaliers, campait avec talent le chevalier de Verlaine. Auparavant, un film court et inédit intitulé Jacques Perrin, créateur d’opéras sauvages, portera témoignage de la dimension documentaire qui a été la sienne.

Expos et animations

Cette année, trois expositions photos sont proposées.

  • L’une, rue Eugène-Renaud, évoquera Jean-Louis Trintignant avec plus de 30 photos offrant un kaléidoscope de sa vie cinématographique, complété par des photos privées prêtées par Marianne Hoepfner, sa dernière épouse.
  • Place Pierre-Semard, Luc Roux, photographe pour Première et Studio Magazine,exposera ses clichés de vedettes de cinéma
  • À l’hôtel de ville et à partir du 9 novembre, c’est Alain Delon qui tiendra la vedette : ou plus précisément l’acteur vu par les cinéastes étrangers. Vous y découvrirez plus de 300 documents rares et inédits !

Moment inattendu et ludique de cette 5e biennale : une performance cyclocinématographique, rue intérieure de Coeur de ville. Le concept ? 10 bicyclettes alimentant 10 projecteurs Pathé Baby de 1923 permettront la projection sur petit écran de films Pathé tournés dans les années 20. Également rue intérieure, trois créations vidéo mêlant les images de cette époque avec celles d’aujourd’hui offriront un autre regard sur la ville.

Proposée par Denis Dupont, Pascal Toussaint et Damien Valero, cette performance se prolongera via un triporteur projecteur qui, sur trois soirs et en trois lieux de la ville, présentera des films des années 1900 tournés dans ces trois mêmes quartiers.

Enfin, les amoureux et passionnés du 7e Art vont pouvoir s’en donner à coeur joie, le temps d’une brocante organisée salle des Fêtes de l’hôtel de ville du 17 au 19 novembre. Photos,dossiers de presse, bobines de films,affiches, livres, objets de collection,éléments de correspondances diverses… Venez dénicher un souvenir unique lié au cinéma !

 

Infos pratiques

4 € à l’auditorium, 7 € au Vincennes