L'Afrique en marche
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Du 13 au 18 mai, aura lieu la nouvelle édition du festival l’Afrique en marche. Un événement attendu par les Vincennois qui célèbre l’Afrique en tant que continent créateur de projets protéiformes, artistiques, créatifs, entrepreneuriaux. Cette édition sera placée sous le marrainage de Gévrise Émane.

Entre les rendez-vous culturels et les conférences, l’événement a à coeur de valoriser les différents talents qui peuplent le continent africain. À travers le festival, ce sont aussi les liens entre la France et l’Afrique qui seront à nouveau mis en lumière. « L’extraordinaire foisonnement culturel de l’Afrique est aujourd’hui source d’inspiration pour beaucoup d’artistes en France et partout dans le monde », se réjouit Jean Gaeremynck, président du festival. « Depuis plus de 15 ans, l’Afrique connaît aussi un développement économique important, malgré des disparités entre les pays. L’Afrique en marche est un festival qui, dans son ADN, donne à voir, à entendre et à lire la réalité culturelle d’un continent en pleine re-création ! La Ville, en soutenant activement notre festival, démontre son attachement au continent africain et son souhait de permettre aux Vincennois de s’ouvrir à toutes les cultures du monde. »

Le festival en avant-première

Cette année, Cannes oblige, la traditionnelle projection prévue dans le cadre de l’Afrique en marche aura lieu le 6 mai à 20 h 30. Au programme au cinéma Le Vincennes : Goodbye Julia de Mohamed Kordofani (Soudan, 2023) suivi d’un débat avec Michel Amarger et Laura Koeppel.

Quatre expositions, quatre façons de voir et revoir l’Afrique

Rue intérieure de Coeur de Ville, vous pourrez admirer les peintures du Soudanais Islam Zian-Alabdeen, dont le style et l’art de manier les couleurs et leur faire raconter une histoire saura tout simplement subjuguer le public. Rue Eugène-Renaud, c’est la styliste souffrant d’albinisme, Adina Ntankeu qui vous proposera une exposition tirée du travail de son association, Tous ensemble pour l’Albinisme – Anida. Place Pierre Sémard, vous allez retrouver un habitué du festival : Yves Barou. Le photographe revient avec une nouvelle exposition, les Rivières du Sénégal. Trois expositions magnifiques, en place jusqu’au 27 mai. Enfin, l’Espace Sorano accueille, jusqu’au 24 mai, le sculpteur Dieudonné Fokou et la peintre Laura Tolen.

L’Afrique en marche aussi pour les enfants

Avec le concours de la médiathèque, le 15 mai sera consacré aux enfants avec dès 10 h, des lectures de comptines (sur réservation) à la médiathèque et de 14 h à 16 h, jeux et animations avec Nétalima à l’Espace Sorano. Le 18 mai, vos enfants voyageront avec les contes du Tatou Théâtre, salle des Académiciens de Coeur de Ville, à 10 h 30.

L’Afrique en mode festif

Grand temps fort du festival, la journée du 18 mai avec le traditionnel marché africain, parvis de l’hôtel de ville, le défilé de mode d’Adina à 16 h 30, un documentaire « Le vrai du faux » de Armel Hostiou projeté à 16 h 30 à la médiathèque et le soir, le concert des percussionnistes du groupe Balimaya à 20 h 30 à l’Espace Sorano (sur réservation), précédé à 15 h, des Clés d’avant-concert avec Julien André et Ibrahima Diabaté.

Un festival pour réfléchir et penser l’Afrique autrement

Réfléchir sur l’Afrique, ses combats, ses traumatismes mais aussi sa résilience, c’est ce que vous pourrez faire, d’abord le 14 mai, à 20 h, salle des académiciens de Coeur de Ville avec le seul en scène d’Abad, prince des poètes, mais aussi, le 17 mai, à 19 h, à l’auditorium Jean-Pierre Miquel de Coeur de Ville, lors d’une rencontre littéraire présentée par Pascal Thuot, directeur général de Millepages. Il échangera avec des écrivains autour de la commémoration des 30 ans du génocide au Rwanda. La soirée sera suivie d’une séance de dédicaces. Créer une nouvelle dynamique entrepreneuriale entre la France et l’Afrique sera aussi au programme d’une table ronde animée par David Ngonga, de 19 h 30 à 22 h, salle des fêtes de l’hôtel de ville, en présence d’Elisabeth Moreno, ancienne ministre, Ahmed Bouzouaïd (BPI), Mounir Alhoz (Business France) et Sonia Navouna (African Legal Factory). Avis à celles et ceux qui auraient le projet d’entreprendre sur le continent africain. Le lendemain, Anthony Bellanger, spécialiste des relations internationales, vous proposera, dès 19 h 30, salle des fêtes de l’hôtel de ville, de nourrir votre réflexion sur le thème « Afrique, une bataille de géants ». Une conférence sur réservation.

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Gévrise Émane est la marraine de cette édition.

Triple championne du monde de judo, médaillée de bronze aux Jeux olympiques de Londres en 2012 et quintuple championne d'Europe, la Franco- Camerounaise sera la marraine de la prochaine édition de l’Afrique en marche.

Interview.

Vous faites partie des porteurs de la flamme olympique. Qu’est-ce que cela représente pour vous ? G.E : « C’est un immense honneur ! Nous attendons de beaux résultats pour la délégation française. Mais au-delà, l’héritage des Jeux est aussi important, ce qui restera en place après comme les équipements tels que le centre aquatique de Saint-Denis ou les logements du village olympique. J’espère aussi que les Français garderont un beau souvenir de l’événement, que le sport prendra plus de place dans leur quotidien ». Excellence, respect, amitié sont les valeurs de l’olympisme.

Vous animent-elles au quotidien ? G.E : « Vous savez, le judo est une discipline forte d’un code moral qui reprend ces valeurs. On dit aussi très souvent qu’on est judoka sur un tatami comme dans la vie. Cet adage me va bien ! En tant que chargée du projet de vie des athlètes à l’INSEP, je suis aussi dans la transmission avec la conviction que pour être bien dans sa pratique sportive, il faut être aligné avec soi-même. S’interroger sur son après carrière permet d’être serein et de mieux se concentrer sur sa performance ».

Vous êtes marraine du festival. Pourquoi avoir accepté ce rôle ? G.E : « L’angle de ce festival m’a tout de suite plu : véhiculer une autre image de l’Afrique, plus positive, faite de richesses artistiques, de projets entrepreneuriaux… En tant que Franco-Camerounaise, je suis animée par ce que ce continent peut apporter. Il est essentiel aussi de pouvoir créer des ponts entre l’Afrique et les autres continents. Le sport est un levier qui permet de le faire tout comme ce festival. L’événement porte en lui les valeurs de fraternité et de partage. Il illustre aussi cette idée d’oser quand on a un talent et de s’ouvrir aux autres. Un message fort que je souhaite distiller auprès des jeunes générations ».

Enfin, ce festival sera pour vous l’occasion d’être à Vincennes. Une ville que vous connaissez bien ? G.E : « Effectivement, c’est tout près de l’INSEP ! J’adore son marché, je prends le temps de m’y balader. Bien sûr, je fréquente aussi l’Olympe Sport café ! Vincennes est une ville très dynamique, et qui avec festival, témoigne de son engagement envers le continent africain ».

Infos pratiques