Malheureusement, Gautier Capuçon, vous n’avez pu être présent à cette soirée. Quel a été le retour ?

G.C : « J’ai eu un excellent retour des jeunes instrumentistes de la fondation et de la déléguée générale, Danuta Pieter, comme du public, ce qui m’a fait d’autant plus regretter de n’être pas là ! Ces retours démontrent l’utilité de la fondation. Après quelques années de conservatoire et un prix en poche, ils sortent avec beaucoup d’illusions et pensent que les portes des salles de concerts vont s’ouvrir mais en réalité, ce n’est pas toujours le cas. La fondation les accompagne financièrement mais aussi en leur facilitant l’accès aux salles. Dès lors, le partenariat avec Prima la Musica! est très précieux pour nous. J’ajoute que l’auditorium Jean-Pierre Miquel, de par son acoustique et son atmosphère, offrent un magnifique écrin à ces jeunes. J’ai eu la chance d’y jouer il y a quelques années ».

La transmission est-elle une valeur forte pour vous ?

G.C : « L’éducation et la transmission sont très importantes pour moi. J’ai toujours voulu rendre ce que j’avais reçu. J’ai eu la chance d’avoir des professeurs talentueux, d’avoir des bourses qui m’ont permis d’aller étudier à Vienne. Au-delà de l’accompagnement financier et l’aide à se produire sur scène, la fondation a aussi vocation à créer une famille autour de ces jeunes instrumentistes avec des musiciens de renom ou des professionnels de la culture comme Sciences-Po ».

Au sein de votre fondation, partagez-vous l’objectif de Prima la Musica!, rendre accessible la musique classique au plus grand nombre ?

G.C : « Parfaitement ! Vous savez à quel point pour moi la démocratisation de la musique classique est très importante pour moi. C’est d’ailleurs la même ambition que je poursuis chaque été, avec le festival itinérant Un Été en France, qui propose des concerts gratuits dans les villes et villages. Philip de la Croix fait un magnifique travail avec Prima la Musica! et comme nous, œuvre pour la musique avec un grand M. L’année prochaine, les lauréats de la fondation seront donc à nouveau à Vincennes ».

Quid de votre dernier opus, « Destination Paris » et de votre actualité ?

G.C : « J’y reprends les plus belles mélodies de films populaires, de chansons françaises et de morceaux classiques, retranscrites pour le violoncelle par Jérôme Ducros. Autant de morceaux que j’aime et au travers desquels, on amène un nouveau public à la musique classique. Après la Haute-Savoie et Los Angeles, je serai en tournée européenne avec l’orchestre symphonique de Vienne avant de revenir en France pour la 5e édition d’Un Été en France qui accueillera aussi les enfants de l’association Orchestre à l’école dont je suis l’ambassadeur. J’ai le rêve que tout enfant ait accès à l’apprentissage d’un instrument. C’est un réel privilège de jouer d’un instrument. Alors, il faut oser pousser les portes des conservatoires et des salles de concert ».