Mars 2024

Un uniforme pour déshabiller l’école

Napoléon, qui souhaite réformer et réorganiser le système éducatif en France, établit les lycées par la loi du 1er mai 1802. La discipline dans ces écoles est alors très militaire, et les élèves sont tenus de porter un uniforme qui se rapproche de l'uniforme militaire (source).

En Angleterre, où l'uniforme avait initialement vu le jour pour habiller des élèves de milieux modestes, cet habit est devenu un signe distinctif pour les classes aisées scolarisant leurs enfants dans des établissements privés et prestigieux. "On va habiller en uniforme les enfants de l'élite. On donne à l'uniforme une fonction de distinction sociale", analyse Michel Tondellier (source), enseignant-chercheur en sciences de l'éducation à l'université des Antilles.

Les enseignants sont opposés à cette expérimentation à plusieurs titres.  Le premier étant que c’est extrêmement simpliste de penser qu’un uniforme et des groupes de niveaux vont régler les problèmes de l’école : niveau scolaire et mixité sociale.

Pendant ce temps là aussi, on ne parle pas des effectifs dans les classes qui sont parmi les plus chargés d’Europe. On ne parle pas du climat scolaire, des conditions de travail dégradées et de la crise d’attractivité du métier...

« Nous n’avons pas besoin d’un uniforme pour éduquer nos élèves à la tolérance et l’acceptation des autres, ce que nous réclamons, ce sont des moyens pour accomplir correctement notre mission de service public ! » (source)

Le département du Val de Marne a une dotation de 30 postes pour préparer la rentrée 2024 (source)

L’académie de Créteil prévoit une baisse des effectifs du 1er degré de - 952 élèves, ce qui correspond seulement à 0,7% des effectifs globaux au constat à la rentrée 2023 (131 491 élèves) et ne justifie en rien la fermeture de 156 postes.

En fin de séance du CSAD (Comités Sociaux d’Administration) du 18/01/2024 à l’Inspection Académique  du Val de Marne, les enseignants élu*e*s sont intervenus et ont obtenu:

  • L’annulation de la fermeture conditionnelle à l’école élémentaire de l’Est, prévue dans les documents préparatoires et
  • la transformation d’une ouverture conditionnelle en ouverture ferme à l’école de l’Ouest.

En revanche, la mobilisation de tous doit empêcher 2 fermetures prévues à la maternelle Roosevelt et à l’élémentaire du Sud.

Notre école publique est notre richesse, notre bien commun ; nous devons la protéger et la préserver. 

 

Chantal BALAGNA-RANIN conseillère municipale - Vincennes à gauche, pour un front citoyen, écologiste et solidaire - cbalagnaranin@vincennes.fr