Manifestation artistique annuelle dédiée à la création contemporaine, Nuit Blanche est organisée, depuis 2002 à Paris, chaque premier samedi du mois d’octobre. Cette année, l’événement revêtira une dimension métropolitaine affirmée en rayonnant au-delà du territoire parisien. Avec l’appui de la Métropole du Grand Paris, Nuit Blanche investira ainsi largement d’autres communes, dont Vincennes, par différentes manifestations artistiques nocturnes.
VIDÉO / PERFORMANCE
Les artistes de Nuit Blanche investissent le cœur de Vincennes autour de l’hôtel de ville, habillé pour l’occasion par le Kolektif Alambik. Connu pour « distiller des images » le Kolektif Alambik manie les effets visuels à la perfection et magnifie le bâti par un jeu subtil d’abstractions.
Iris Woutera, danseuse et performeuse hollandaise dévoile ses sculptures animées. Les formes articulées aux matières flexibles et colorées, font de « Looming » une performance renversante et ondoyante. Les corps engagés dans ces structures souples et mouvantes évoquent un voyage abstrait et sans fin le long du cycle de la vie. « The Human Factor » la vidéo expérimentale de Mounir Fatmi inspirée du film « L’Inhumaine » s’installera en intérieur.
« The Human Factor » aborde le rapport entre art décoratif et exotisme, la vidéo tente de montrer un autre aspect de ce courant artistique sous la puissance de l’idéologie coloniale. Mounir Fatmi y revisite également les thèmes centraux de sa recherche entre architecture, langage et machine.
Cette projection est accompagnée du chef d’œuvre de 1924 de Marcel L’Herbier, « L’Inhumaine », auquel participèrent le peintre et décorateur Fernand Léger ainsi que les architectes Robert Mallet-Stevens et Pierre Chareau. Le film sera présenté en ciné-concert avec le batteur et percussionniste Aidje Tafial, David Venituci à l’accordéon et Guillaume Latil au violoncelle.
Dès le 1er octobre à 14h30 à Vincennes, une conférence consacrée à l’architecte et décorateur Robert Mallet-Stevens introduit le programme de Nuit Blanche. Avec le commissariat de Jean-Max Colard.