Les violences faites contre les femmes dans un cadre conjugal sont responsables en France d’un décès tous les trois jours. Ces violences qui se perpétuent peuvent être longtemps ignorées, quand les coups portés ne sont pas connus et qu’aucune plainte n’est déposée par la victime, voire que volontairement l’on veuille les ignorer dans la sphère privée. L’art peut se faire le témoin de causes qui interpellent et mobilisent les consciences. C’est dans cet esprit qu’une trentaine d’artistes – dont la Vincennoise Joëlle Isnardon – ont uni leurs talents pour se saisir à leur tour du sujet. S’agissant d’un engagement sociétal, humaniste et désintéressé, ces artistes ont voulu témoigner à leur façon de l’effarement induit par ces agressions intrafamiliales et proposer des travaux sensibles, chargés d’émotion, qui puissent contribuer à donner l’alerte, dans une approche personnelle, à l’impact original, où la violence peut être seulement suggérée ou symbolique. La diversité des œuvres fait apparaître la solitude, le confinement, l’enfermement psychologique du couple, le dénigrement, l’oppression de la victime et l’effroi, l’appel à l’aide, l’indicible du drame conjugal porté jusqu’à son paroxysme – le crime.
À noter, les œuvres exposées peuvent être achetées, au profit de Cités Caritas, association œuvrant pour les femmes en difficultés. Une urne est également à disposition pour des dons.