Le Vincennes Images Festival est une manifestation dédiée aux photographes amateurs de tous âges. Son objectif est de mettre en lumière de nouveaux talents et leur permettre de rencontrer des professionnels du secteur : photographes, agences, galeries, fabricants, formateurs, juristes…
Présidée par le célèbre photographe anglais Lee Jeffries, la 3ème édition du VIF, qui se déroulera du 24 au 26 mai, profitera cette année encore d’une belle exposition. Conférences, workshops, shooting, expos... petite mise au point sur les temps forts de cet événement qui atteint son objectif !
12 000 visiteurs en 2015, 15 000 en 2017… Le succès des deux premières éditions du Vincennes Images Festival présage du meilleur pour ce troisième rendez-vous.
Organisé par le plus grand club photo de France, Vincennes Images, en partenariat avec la ville, cet événement désormais incontournable concentre les énergies et les bonnes volontés autour d’un objectif audacieux : "Faire ressurgir de nouveaux talents et leur donner l’occasion de rencontrer le monde professionnel", souligne Franck Nemni, Vice-Président du VIF et du club Vincennes Images. Et cela fonctionne !
À travers son concours de photos amateur, le festival permet à des anonymes passionnés de se faire connaître et reconnaître.
"Les lauréats des deux premières éditions, Guillaume Noury et Olivier Zolger, en sont un bel exemple. Depuis leur participation au VIF, leur travail a été publié à plusieurs reprises dans des journaux et ils exposent régulièrement en France et à l’étranger", se réjouit Franck Nemni.
Un tremplin pour les photographes amateurs et une belle occasion pour les amateurs de photos… d’en prendre plein les mirettes !
Près de trois semaines d’expositions dans la ville pour découvrir le travail d’artistes passionnés, certains inconnus, d’autres encore méconnus ou au contraire reconnus dans le monde entier. Ainsi, vous ne manquerez pas d’apprécier les portraits tout en contraste de Lee Jeffries, Président d’honneur de cette édition, le travail de l’acteur Vincent Perez ou encore la vision poétique du photographe animalier Kyriakos Kaziras dont les clichés sur les ours polaires ont fait le tour de la planète !
Des expos, mais aussi des conférences, des ateliers, des démonstrations… Tous ont accepté de jouer le jeu du VIF pour régaler les festivaliers, "de manière totalement bénévole !", insiste Franck Nemni. "
Une démarche d’ouverture et de partage qui va plus loin encore. "Au-delà de l’approche artistique, nous souhaitons interpeller et sensibiliser", précise le Vice-président du festival.
"Coller à l’actualité, être au plus proche de la réalité sociale, c’est aussi cela la photographie." Des valeurs fortes que le VIF a transformé en action concrète dès sa première édition.
Le célèbre moine bouddhiste tibétain, docteur en génétique cellulaire et photographe, Matthieu Ricard avait ainsi accepté de vendre ses photos au profit de son association Karunia-Shechen, suite aux séismes dévastateurs qui avaient frappé le Népal. "Pour cette édition, nous allons vendre les clichés de Lee Jeffries et reverser l’intégralité des recettes à une association caritative qui vient en aide aux sans-abri", annonce Franck Nemni. Quelle belle idée !
Homo Sapiens 2019. Le thème du concours photos aura-t-il inspiré les candidats ? Vous le saurez bientôt. 15 d’entre eux ont été pré-sélectionnés et exposeront leur série de dix photos lors du festival. "C’est un concours difficile !" s’exclame Franck Nemni, Vice-président du festival.
"Faire une photo réussie, tout le monde peut y arriver. Mais en revanche, proposer une série de clichés qui font sens sans être redondants, c’est une autre histoire !"
Les participants ont eu six mois pour travailler leur sujet et sélectionner les clichés. Les jeux sont désormais faits et leur sort est entre les mains des cinq membres du jury : les célèbres photographes Lee Jeffries et Kyriakos Kaziras, l’acteur accro à l’objectif Vincent Perez, le gagnant du concours de la précédente édition Olivier Zolger et la galeriste parisienne Nathalie Atlan-Landaburu.
Jean-François Perroy de son vrai nom, aime graffer les personnalités mais met aussi à l’honneur les anonymes. Vous avez peut-être déjà admiré les œuvres de cette figure reconnue du street-art en vous baladant dans Paris...
Son pochoir géant intitulé “Chuuuttt” qui s’empare d’un mur entier de la place Stravinsky ne passe pas inaperçu ! Et puis, impossible de vous y tromper, il suffit de suivre la petite flèche rouge, sa marque de fabrique qui accompagne chacune de ses peintures !
Samedi 25 mai de 11h à 12h30, suivi d’une séance de dédicaces. Salle Georges Pompidou
Vous connaissez l’acteur, probablement le réalisateur, peut-être le producteur… mais le photographe ? Vincent Perez est ce que l’on appelle un artiste au sens large et sa passion pour la photo n’est pas nouvelle !
Avant de faire carrière dans le 7e art, il a suivi des études de photographie. C’est en faisant du tri dans ses négatifs voilà une quinzaine d’années que l’envie de partager ses clichés lui est venue… et avec elle celle de replonger dans l’objectif pour saisir le monde qui l’entoure. Membre du jury cette année, il revient pour vous sur son parcours singulier et totalement passionné !
Samedi 25 mai, de 13h30 à 14h30, suivi d’une séance de dédicace Cœur de ville, Auditorium Jean-Pierre-Miquel
"Il n’y a pas de photo réussie ou ratée. Une photo doit dégager une émotion. N’importe quel type d’émotion", confie Kyriakos Kaziras, membre du jury, dans une interview accordée au VIF (à retrouver en intégralité en vidéo sur www.vif-photo.com).
Le photographe franco-grec, dont les clichés animaliers ont fait le tour du monde, a accepté de faire toute la lumière sur les coulisses de sa superbe série consacrée aux ours polaires, White Dream. Car l’incroyable poésie de ses photos ne tient pas uniquement au regard qu’il pose sur le monde : elle résulte pour beaucoup du long travail qui précède ses prises de vue. L’artiste repère, observe, s'imprègne, guette… Il explore les étendues sauvages, s’attache aux variations de lumière au cours de la journée et s’intéresse aux habitudes des sujets qu’il souhaite approcher. Patience, tel est sans nul doute le maître-mot de cet amoureux de la nature qui en saisit toute la beauté de son objectif bienveillant.
Samedi 25 mai, de 15h à 16h, suivi d’une séance de dédicaces Cœur de ville, Auditorium Jean-Pierre-Miquel
Quinze ans que le photographe anglais engagé parcourt le monde à la rencontre des sans-abri, dont il révèle la noblesse à travers des portraits en noir et blanc d’une intensité pénétrante.
Que ressentez-vous à l’idée de présider ce festival et son concours photo? C’est un grand honneur pour moi car le VIF est probablement le plus grand festival de photographie amateur en France. Je suis moi-même photographe amateur. J’ai certes atteint ce que l’on peut qualifier de niveau maximal de la photo amateur, mais j’exerce toujours le métier de comptable à plein temps ! Je me réjouis de pouvoir partager mes expériences, acquises au cours d’années de périples, avec des personnes qui débutent à leur tour.
Quinze ans que vous photographiez les sans-abri du monde entier. Votre approche a-t-elle évolué au fil du temps ? Quand j’ai débuté, faire la photo était l’objectif. Maintenant, la photo est la pièce finale d’un voyage émotionnel. C’est ma façon de dire au revoir à une relation qui ne peut pas durer du fait même des circonstances dans lesquelles elle a commencé. J’ai ma vie et je n’imagine pas pouvoir changer la leur. Artistiquement et affectivement parlant, la photo est un moyen de terminer notre histoire.
Quel conseil donneriez-vous aux “débutants” ? Ne soyez pas impatients ! La photographie est un cheminement, ce n’est pas quelque chose qui vient immédiatement. Seule l’expérience vous permettra d’avancer et vos photographies s’amélioreront au fi l de vos essais et de vos échecs. Je suis moi-même devenu photographe progressivement. Il faut accepter de ne pas aller trop vite.
De magnifiques voitures de collection prêtées par le club Vincennes en Anciennes et installées sur le parvis de l’Hôtel de ville... Voilà un beau sujet d’inspiration !
Et pour vous permettre d’exprimer tout votre talent, le VIF et son partenaire Fujifilm, mettent à disposition des appareils photos instantanés Instax. L’occasion de s’essayer à ce petit polaroid nouvelle génération et de repartir avec votre cliché souvenir.
Mais ne partez pas trop vite ! Car un rendez-vous unique vous attend en début d’après-midi : la photographe de mode et de publicité Nath Sakura offre une démonstration de shooting qui sera retransmise en direct sur écran géant ! Ses modèles ? Une troupe de danseurs de tango. Le décor ? Les superbes voitures de collection. Un drôle de mélange qui promet une série de clichés détonante !Samedi 25 mai, Place de l’Hôtel de ville Démonstration de shooting de mode 13h30 à 15h30
De la rue Eugène-Renaud au square des frères Hautières, en passant par le Cours Marigny, c’est tout Vincennes qui s’apprête à vibrer. L’émotion est toujours là, transmise avec brio par les artistes passionnés à l’origine de tous ces clichés...
Ce photographe adepte du noir et blanc avait séduit le jury avec son interprétation de la thématique “En mouvement”. Il revient cette année pour présenter son travail actuel autour de la danse et poser son regard sur les séries présentées dans le cadre du concours 2019.
Pourquoi avez-vous décidé de participer au concours voilà deux ans ? Je fais de la photo depuis que j’ai seize ans, avec un sujet de prédilection : l’humain sous toutes ses formes. Lorsque j’ai entendu parler du VIF, je me suis dit que c’était l’occasion de confronter mon travail au regard de photographes avertis. J’ai présenté une série de photos dans un style très reportage sur la course annuelle de pneu à Mayotte, qui rassemble 8 000 enfants.
Avez-vous le sentiment qu’il y a un avant et un après VIF ? Clairement. Remporter ce concours m’a permis de gagner en notoriété et en crédibilité. Je travaille actuellement sur une série de photos autour de la danse et j’ai beaucoup moins d’efforts à faire pour convaincre mes sujets ! Ce titre est une belle référence que je fais également valoir à l’étranger.
Vous êtes membre du jury. Qu’attendez-vous de ce concours ? J’attends d’être surpris, d’avoir un coup de coeur sur une série à la fois cohérente et pleine d’émotion. “Homo Sapiens 2019” est une thématique extrêmement ouverte et propice à mille et un scenari. J’ai hâte de découvrir les interprétations des participants !
Les participants doivent proposer une série de photos. Que pensez-vous de cet exercice ? Dix photos, c’est un rythme très intéressant. Il faut certes avoir une bonne idée mais aussi savoir la tenir sur la longueur, être capable de raconter une histoire. Et puis, autre défi de taille : il faut faire les bons choix parmi tous ses clichés ! Ce n’est pas évident d’éliminer une photo que l’on aime beaucoup, que l’on trouve particulièrement belle mais qui n’a pas sa place dans la série.
Du 24 au 26 mai 2019, en divers lieux de la villeEntrée libreRenseignements : www.vif-photo.com et direction@vincennesimagesfestival.com
Voir aussi : Exposition : Semaine des photographes vincennois, du 18 au 26 mai
Ville d’accueil de la société Kodak-Pathé jusqu’à la fin des années 1980, Vincennes possède un lien historique fort avec l’univers de la photographie. Et depuis quelques années, la commune est rattrapée par son passé ! Le club photo Vincennes Images, affilié à la Fédération photographique de France, s’impose en effet comme l’un des principaux clubs de France, avec 220 membres et de nombreuses récompenses glanées dans les concours nationaux.